En attendant de suivre vous-même votre chemin vers les étoiles avec l’aide d’un guide Lepère… nous vous proposons de suivre nos marcheurs qui vous préparent la route sur notre chaîne Youtube. Anecdotes, clins d’œil, rencontres… Nous espérons vous donner l’envie de partir prochainement !
« Est-ce que tu t’es risqué sur le Chemin pour des raisons spirituelles ou religieuses ? Ou pour te prouver à toi-même tes capacités ? », m’a-t-on interrogé à plusieurs reprises. Ni l’une, ni l’autre de ces raisons. Je n’attends rien, je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit. Seul l’instant parle.
Petit à petit, je lâche les prises, conscientes ou non. L’une après l’autre, se cassent les griffes que l’aventure de la vie a accrochées dans la tête sous la forme d’un halo d’intentions, d’illusions et de projections. Par rafales d’abord, puis dans un flux de plus en plus continu, la dépossession de soi submerge le soi. La transformation à l’intérieur de soi est impressionnante. Je suis emporté par l’Esprit du Camino, par la Vie. »
Retrouvez le récit de Nicolas de Rauglaudre, handicapé physique depuis l’âge de 18 ans, sur le Camino Francés.
Les 19 et 20 juin 2018, si vous avez l’occasion d’être à Toulouse, ne manquez pas les rencontres « Marcher pour guérir. Chemins de Saint-Jacques de Compostelle : patrimoine, marche et santé ».
L’Hôtel-Dieu accueille le mardi 19 et le mercredi 20 juin une rencontre autour des liens entre patrimoine, marche et santé, réunissant les associations, les collectivités et les milieux de la santé, individuelle et publique. Conférences, tables rondes, témoignages d’accueillants, d’universitaires, de médecins autour des thèmes pèlerinage et santé, motivations des marcheurs d’aujourd’hui, les vertus des chemins, les chemins peuvent-ils soigner ?
En marge de ces journées :
Exposition « Dans les pas des pèlerins de Saint-Jacques en Occitanie » Espace librairie avec la libraire Ombres Blanches
Conférence « Marcher pour s’en sortir » de Bernard Ollivier, écrivain voyageur, mardi 19 juin à 20h30 (dans la limite des places disponibles)
Hôtel Dieu Saint-Jacques
2 rue Charles Viguerie
31059 Toulouse
Entrée payante, inscription obligatoire
Pour vous inscrire : http://urlz.fr/6O3P
Plus d’infos sur le site de l’ACIR Compostelle
La translation du corps de saint Jacques vers Compostelle
L’histoire du pèlerinage de Compostelle débute en 42 ap. J.-C., par la décapitation de l’apôtre Jacques le Majeur à Jérusalem, sur ordre du roi Hérode Agrippa. Après l’exécution, deux des disciples de l’apôtre (Athanase et Théodore) auraient transporté son corps sur une barque, traversé la Méditerranée, longé les côtes atlantiques de l’Espagne et remonté la rivière Sar, afin de rejoindre la terre où saint Jacques avait prêché de son vivant.
Arrivés à Padrón, Athanase et Théodore auraient ensuite débarqué le sarcophage pour le transporter jusqu’au mont Libradón et l’y ensevelir. C’est sur ce mont que s’est développée la ville actuelle de Santiago de Compostela.
Un ermite redécouvre le tombeau
En 813, inspiré par un songe, un ermite aurait redécouvert cette sépulture oubliée. Le roi des Asturies, Alphonse II, fait élever une église à l’endroit où se trouve la sépulture. Le tombeau de saint Jacques devient très rapidement un but de pèlerinage pour toute la chrétienté. On convergeait vers ce lieu situé au bout des terres connues alors en suivant la voie lactée, la route des étoiles… « Compostelle » signifierait « la route des étoiles ».
Tout le long des chemins empruntés sont bâtis chapelles, abbayes et hospices pour accueillir les pèlerins, leur prodiguer des soins et les restaurer. Ces hôpitaux permettaient aussi de rendre plus sûrs ces chemins où coquillards et bandits guettaient le pèlerin.
Le pèlerinage vers Compostelle tombe dans l’oubli…
Aux XIVe et XVe siècles, apogée du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, on comptait un très grand nombre de marcheurs en route vers l’ouest et tout autant sur le chemin du retour.
Arrivent ensuite les guerres de Religion, le siècle des Lumières et la Révolution française, périodes pendant lesquelles on se soucie bien moins de cheminer vers Compostelle. Le tombeau supposé de saint Jacques tombe alors dans l’oubli. Là où au Moyen-Âge passait une foule de pèlerins, on ne dénombre plus que quelques dizaines de voyageurs par an…
…avant de renaître à une date récente
Le pèlerinage est pourtant remis au goût du jour en 1938, grâce à la traduction française du livre V du Codex Calixtinus, intitulée Le Guide du pèlerin. Le goût de la marche au long cours réapparaît, conjuguée à une quête spirituelle, et les récits de voyage se multiplient dans les années 1980. Depuis les années 1990, de nombreux marcheurs découvrent les chemins vers Compostelle. Le balisage et les hébergements s’organisent le long des divers itinéraires.
Entre mer et montagne, le Camino del Norte est une belle alternative au très fréquenté Camino frances. Il saura vous plaire par son authenticité. Un chemin à découvrir absolument !