Il s’agit en effet d’une croix toute simple, en fer rongé par la rouille, juchée sur un imposant mât de chêne de cinq mètres de haut. La croix surplombe un imposant tas de roches et de cailloux. Et ce sont justement ces pierres, aux apparences diverses et aux tailles variées, déposées depuis des siècles par les marcheurs, qui font de la Cruz de Ferro l’un des passages les plus mythiques pour le pèlerin de Saint-Jacques. Continuer la lecture
Vous êtes enfin arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle, au terme d’une pérégrination qui vous a conduit sur les routes d’Europe et vous a fait découvrir les fatigues et les joies simples du Camino… Vous franchissez avec émotion le Pórtico da Gloria, c’est le moment unique où vous entrez dans la cathédrale.
Si vous assistez à la messe du pèlerin, à midi, vous verrez se balancer sous les voutes un énorme encensoir de laiton argenté, haut de 1,60m et pesant plus de 50kg. C’est le botafumeiro à l’oscillation spectaculaire, qui s’élève à plus de 20m de hauteur pour revenir raser le sol à une vitesse de 68 km/h en laissant derrière lui un fin sillage de fumée et d’encens. Une équipe de huit hommes, les tiraboleiros, actionne la corde qui commande le mouvement du botafumeiro. Ce rite, l’un des plus populaires de la cathédrale, se perpétue probablement depuis 700 ans, en signe de purification spirituelle. L’encensoir actuel date du milieu du XIXe siècle. Continuer la lecture
Laissant derrière lui la plaine de la Meseta, le pèlerin du Camino francés gravit les monts de León, qui surgissent entre Astorga et Ponferrada. Depuis mille ans, le chemin file par des pentes raides vers le mont Irago (Puerto Irago), point culminant du chemin avec ses 1504 mètres d’altitude, et sa mythique Cruz de Ferro.
Dans son ascension vers le Puerto Irago, le pèlerin trouvera le village abandonné de Foncebadón. Restent d’épais murs en ruines, dont les pierres sèches reflètent un passé étroitement lié à la route de pèlerinage: vestiges d’hospice et d’abbaye dont se dégage une émouvante atmosphère de recueillement dans la solitude. On est pris d’un pincement au cœur en pensant aux rudes paysans qui habitaient ces lieux, et qui accueillaient (ou maltraitaient ?) les pèlerins de passage…Les ruines désolées de ce village de montagne abritent une histoire que pourraient lui envier bien des villes plus importantes: au Xe siècle, le roi Ramiro II convoque un concile à Foncebadón. Un siècle plus tard, l’ermite Gaucelmo, l’un de ces saints moines qui ont « ouvert le Chemin », obtient du roi Alphonse VI l’autorisation d’y fonder un hôpital puis une église. Jusqu’à sa mort en 1123, Gaucelmo améliore le Chemin depuis Rabanal del Camino, avec l’aide de ses compagnons, ouvrant ainsi un tronçon du Camino entre Astorga et Ponferrada à travers les montagnes de León. Grâce à Gaucelmo et à ses successeurs, des millions de jacquets sont passés par Foncebadón, qui était l’une des étapes les plus appréciées du Camino, juste avant la montée au Puerto Irago.
Foncebadón la désertée n’est-elle aujourd’hui plus qu’un village fantôme ? Continuer la lecture
Cette dernière option, représentant douze étapes et 280 km, vous fera traverser Rocamadour, Gourdon, Villeneuve-sur-Lot et Agen avant de rejoindre La Romieu. Voici les étapes possibles :
Vous retrouvez ensuite le GR65 vers Condom.
Pour en savoir plus :
https://www.chemins-compostelle.com/Leschemins/voie-du-puy-rocamadour-ET.html
http://www.salviac-tourisme.com/chemin-st-jacques.html
Suite de l’émission « Dans l’air du temps » du 27 juillet 2011 à laquelle François Lepère était invité par Laurent Cabrol. (On peut écouter ici la première partie de l’émission). Il y était question bien sûr des chemins de Compostelle, mais aussi d’autres grands chemins de pèlerinage et d’histoire. Dans cet extrait, il est question du chemin de Stevenson…