Voici une synthèse hebdomadaire des actualités qui nous ont marqué sur la toile. Il s’agit bien sûr de Compostelle et des autres grands chemins européens de pèlerinage et de randonnée, avec des nouvelles des chemins, des conseils sur les aspects pratiques du voyage à pied, et aussi une ouverture sur ce qui élève l’âme du marcheur (rencontres, entraide, paysages, culture…)
Cette semaine, sur internet, les chemins c’était…
du vécu : et on peut dire que cette semaine le chemin nous élève…
des conseils pratiques :
de la culture :
de l’entraide :
… et un clin d’œil :
Cette petite histoire d’Aubrac, qui pourrait s’intituler La Faute du Pèlerin, est un témoignage envoyé par Daniel et publié dans Camino n°61. Le pèlerinage, ou le surnaturel au quotidien…
Ce n’est pas sans émotion que nous relisons aujourd’hui ce récit écrit en 2005, car le café Chez Régine, aux Quatre-Chemins (sur le chemin du Puy), qui est le cadre de l’histoire, a été sinistré par un incendie au début de l’année 2011.
Mais écoutons à présent Daniel : Jour de Pentecôte sur la Via Podiensis.Vaches blondes dans les prés, moutons gris dans le ciel.
Parti d’Aumont-Aubrac ce matin, j’arrive aux « Quatre-Chemins ». Quatre chemins, ça fait beaucoup pour un pèlerin qui ne connaît qu’une seule direction, une seule dimension.
Je décide de faire un arrêt pour un café « Chez Régine », le bistrot du coin. Rien de mal pour un jour de Pentecôte! J’entre ; au coin du bar, je croise le regard d’un homme que je crois reconnaître. Plutôt sec, une casquette de base-ball vissée sur la tête, les yeux pointus, un bouc cendré, un sourire figé. Je l’avais rencontré plusieurs fois depuis Le Puy. Tantôt avec un sac a dos, tantôt sans sac, tantôt au volant d’une voiture. Probablement un membre d’un groupe de pèlerins accompagnés d’une voiture pilote qui les rejoint à chaque étape, un homme très gentil, avec qui j’ai échangé plusieurs fois le « bonjour, bon chemin » habituel.
– Salut, ça va ?
– ça va, tu prends l’apéro ? me dit-il avec un sourire aux incisives de loup.
C’est là que le Saint-Esprit, toujours très présent sous sa forme de colombe le jour de Pentecôte, me susurre à l’oreille :
– Tu avais pourtant l’intention de prendre un café.
– Mais, laisse-moi…, je veux dire laissez-moi le temps de passer ma commande!
Je vois Régine qui disparaît dans sa cuisine. Et mon compère du coin du bar qui saisit une bouteille et me sert un double pastis.
– À la tienne!
On se refait un grand sourire, on cause un peu. Voilà Régine qui revient. Je cherche mon porte-monnaie, mais mon compère est plus rapide et règle l’addition.
– Salut! me fait-il.
Et il disparaît. J’ai l’impression de sentir comme une légère odeur de soufre dans l’air. Je ne voudrais pas l’affirmer, de peur d’être arrêté à la frontière par l’Inquisition espagnole, mais tout de même. Bizarre!
J’entends alors la Sainte Colombe, encore elle, qui ricane derrière moi. (Avez-vous déjà rencontré une colombe qui ricane ? Un pigeon peut-être, mais une colombe!)
– Alors, on va à Compostelle… sans sac à dos!
– Sans sac ?
Je me tâte le dos : Plus de sac! L’aurais-je perdu ? J’ai bien perdu un crayon avant-hier, mais mon sac! D’un pas leste et lourd d’angoisse, je retourne chez Régine. Et j’y retrouve mon sac qui m’attendait. L’odeur de souffre avait disparu. Mais la Colombe, encore elle, ne manqua pas de m’interpeller :
– J’espère que tu as compris, c’est un premier avertissement. La prochaine fois que tu veux me faire prendre un pastis pour un café, je…
Le brouhaha du bistrot ne me permit pas d’entendre la menace de la Colombe qui avait, elle aussi, soudain disparu. Je n’étais pas très rassuré, mais au moins, je n’avais pas perdu mon bâton ; ça peut servir en cas de rencontre inopinée.
Tout cela est bien sûr une histoire vraie. Sauf le soufre, que je ne peux pas jurer avoir senti…, de peur de l’Inquisition espagnole. Et pourtant, il me semblait bien que…
Il se passe de drôles de choses sur l’Aubrac. Mais au fait, si je rencontre encore une fois mon pèlerin du bout du bar au détour du Chemin, que vais-je lui dire ?
Daniel Zimmermann, mai 2005.
Cette liste des 15 erreurs à éviter a été rédigée en pensant au Camino francés, mais elle peut être très facilement adaptée aux autres chemins de Compostelle!
Voici donc tout ce qu’il ne faut pas faire :
Les plaies infectées ou les ampoules infectées se traitent par une désinfection à la Bétadine.
L’intertrigo (du latin inter : « entre », et tergo : « je frotte ») est une irritation du pli inter-fessier très fréquente lors des marches prolongées et favorisée par la transpiration ; c’est une infection bénigne mais très pénible à supporter. Elle peut être prévenue par une bonne aération. Il est conseillé de prendre une douche régulièrement et de se laver au savon de Marseille.