Cette semaine, les chemins sur internet

http://twitter.com/CompostelleVoici une synthèse hebdomadaire des actualités qui nous ont marqué sur la toile. Il s’agit bien sûr de Compostelle et des autres grands chemins européens de pèlerinage et de randonnée, avec des nouvelles des chemins, des conseils sur les aspects pratiques du voyage à pied, et aussi une ouverture sur ce qui élève l’âme du marcheur (rencontres, entraide, paysages, culture…)

Cette semaine, sur internet, les chemins c’était…

du vécu : et on peut dire que cette semaine le chemin nous élève…

  • Élaine et Raphaël ont pris le chemin en Espagne : « en voyage on est confronté à nous mêmes surtout, toutes les situations qui apparaissent comme malheureuses ou décevantes sont en fait nulle autre que circonstances intérieures, et c’est donc de là qu’il nous faut travailler pour tout surmonter. À tous je souhaite une excellente fin de semaine et je sais que quelque part vous cheminez avec nous sur le chemin de St.-Jacques. » à lire ici (Merci à Élaine et Raphaël pour leur blog, et Buen camino!)
  • Stéphan porte ses lecteurs sur sa route et dans sa prière : « Je marche et prie pour vous, amis lecteurs, pour m’unir à vos peines et ne penser qu’à vous dans ces pistes trop droites comme peut l’être une solitude trop lourde soudainement consciente. Je marche et prie pour vous souhaitant que chacun de mes pas vous apporte la foi de croire que vous n’êtes jamais seul et que nous sommes assez nombreux pour laisser sur le sable nos empreintes tout à côtés des vôtres… » à lire ici
  • Prendre la route, c’est l’occasion de se décrocher de ses mauvaises habitudes pour se sentir plus libre : voici un conte merveilleux du Camino qui est pourtant une histoire (presque) vécue en 2005 chez Régine, aux Quatre-Chemins à lire ici
  • Et pourquoi ne pas aussi couper un peu le cordon du téléphone portable, sur le Camino, pour établir une communication plus authentique avec les autres ? à lire ici

des conseils pratiques :

  • vous partez bientôt ? Voici la liste des 15 erreurs à ne pas commettre pour réussir votre pèlerinage à Compostelle à lire ici
  • suite de la série de billets, sur notre blog, consacrée aux premiers secours et à la santé du pèlerin
  • le point sur les urgences et les infrastructures médicales sur le Camino à lire ici

de la culture :

  • Les délices de Compostelle : toutes les bonnes choses que le pèlerin peut manger pour se restaurer quand il est arrivé à son but à lire ici

de l’entraide :

  • Un ancien pèlerin raconte comment il a lui-même hébergé un cycliste italien de 76 ans qui se rendait à Compostelle à lire ici
  • Un organisateur de séjours adaptés propose de « rendre accessible » aux personnes handicapées cette « aventure humaine incroyable à vivre » :une partie du chemin de Saint-Jacques à lire ici
  • Compostelle… et après ? Maintenir l’esprit du chemin de retour chez soi, en se mettant à l’écoute et au service à lire ici

… et un clin d’œil :

Un vrai conte du Camino

Cette petite histoire d’Aubrac, qui pourrait s’intituler La Faute du Pèlerin, est un témoignage envoyé par Daniel et publié dans Camino n°61. Le pèlerinage, ou le surnaturel au quotidien…

Ce n’est pas sans émotion que nous relisons aujourd’hui ce récit écrit en 2005, car le café Chez Régine, aux Quatre-Chemins (sur le chemin du Puy), qui est le cadre de l’histoire, a été sinistré par un incendie au début de l’année 2011.

Régine

L'inoubliable accueil de Régine

Mais écoutons à présent Daniel :

Jour de Pentecôte sur la Via Podiensis.

Vaches blondes dans les prés, moutons gris dans le ciel.

Parti d’Aumont-Aubrac ce matin, j’arrive aux « Quatre-Chemins ». Quatre chemins, ça fait beaucoup pour un pèlerin qui ne connaît qu’une seule direction, une seule dimension.

Je décide de faire un arrêt pour un café « Chez Régine », le bistrot du coin. Rien de mal pour un jour de Pentecôte! J’entre ; au coin du bar, je croise le regard d’un homme que je crois reconnaître. Plutôt sec, une casquette de base-ball vissée sur la tête, les yeux pointus, un bouc cendré, un sourire figé. Je l’avais rencontré plusieurs fois depuis Le Puy. Tantôt avec un sac a dos, tantôt sans sac, tantôt au volant d’une voiture. Probablement un membre d’un groupe de pèlerins accompagnés d’une voiture pilote qui les rejoint à chaque étape, un homme très gentil, avec qui j’ai échangé plusieurs fois le « bonjour, bon chemin » habituel.

– Salut, ça va ?
– ça va, tu prends l’apéro ? me dit-il avec un sourire aux incisives de loup.
C’est là que le Saint-Esprit, toujours très présent sous sa forme de colombe le jour de Pentecôte, me susurre à l’oreille :
– Tu avais pourtant l’intention de prendre un café.
– Mais, laisse-moi…, je veux dire laissez-moi le temps de passer ma commande!

Je vois Régine qui disparaît dans sa cuisine. Et mon compère du coin du bar qui saisit une bouteille et me sert un double pastis.
– À la tienne!
On se refait un grand sourire, on cause un peu. Voilà Régine qui revient. Je cherche mon porte-monnaie, mais mon compère est plus rapide et règle l’addition.

– Salut! me fait-il.
Et il disparaît. J’ai l’impression de sentir comme une légère odeur de soufre dans l’air. Je ne voudrais pas l’affirmer, de peur d’être arrêté à la frontière par l’Inquisition espagnole, mais tout de même. Bizarre!

Chez Régine

Chez Régine, comme si on y était...

Je continue un peu la conversation avec les autres clients du bar. En terminant mon pastis, je remarque que l’eau s’est troublée. Rien d’anormal pour un pastis, mais tout de même… C’est le moment de reprendre la route.

– Salut! Salut!
– Au revoir Régine, à bientôt! Enfin… façon de parler!
Je pars, d’un pas léger, joyeux, mon bâton à la main. Que la vie de pèlerin est belle, pleine de rencontres!

J’entends alors la Sainte Colombe, encore elle, qui ricane derrière moi. (Avez-vous déjà rencontré une colombe qui ricane ? Un pigeon peut-être, mais une colombe!)
– Alors, on va à Compostelle… sans sac à dos!
– Sans sac ?

Je me tâte le dos : Plus de sac! L’aurais-je perdu ? J’ai bien perdu un crayon avant-hier, mais mon sac! D’un pas leste et lourd d’angoisse, je retourne chez Régine. Et j’y retrouve mon sac qui m’attendait. L’odeur de souffre avait disparu. Mais la Colombe, encore elle, ne manqua pas de m’interpeller :
– J’espère que tu as compris, c’est un premier avertissement. La prochaine fois que tu veux me faire prendre un pastis pour un café, je…

Le brouhaha du bistrot ne me permit pas d’entendre la menace de la Colombe qui avait, elle aussi, soudain disparu. Je n’étais pas très rassuré, mais au moins, je n’avais pas perdu mon bâton ; ça peut servir en cas de rencontre inopinée.

Tout cela est bien sûr une histoire vraie. Sauf le soufre, que je ne peux pas jurer avoir senti…, de peur de l’Inquisition espagnole. Et pourtant, il me semblait bien que…

Il se passe de drôles de choses sur l’Aubrac. Mais au fait, si je rencontre encore une fois mon pèlerin du bout du bar au détour du Chemin, que vais-je lui dire ?

Daniel Zimmermann, mai 2005.

Urgences et infrastructures médicales sur le Camino

trousse à pharmacieEn France, en cas d’urgence, appelez ou faites appeler les secours. Voici les numéros utiles :

  • Pompiers : 18
  • Gendarmerie : 17
  • SAMU : 15
  • Numéro d’Urgence Européen : 112


Avec votre carte d’assuré social, le centre médical ou l’hôpital qui vous prendra en charge pourra traiter votre cas directement avec la sécurité sociale.

Si vous êtes en pleine campagne et que vous êtes piqué par une guêpe ou mordu par une vipère, utilisez votre téléphone portable pour appeler les secours. Surtout, ne vous mettez pas à courir, cela accélérerait votre rythme cardiaque et donc la progression du venin dans le sang. Signalez votre position aux secours en étant le plus précis possible.

En Espagne, le numéro d’urgence est le 112 (police/secours médicaux/pompiers). La Guardia Civil n’est jamais très loin du Camino car cette institution, comparable à la gendarmerie en France, a la responsabilité de la sécurité sur les chemins de Compostelle. N’appelez qu’en cas de réelle urgence, et attendez-vous à trouver un interlocuteur qui ne parle que l’espagnol. Continuer la lecture

15 erreurs à éviter pour réussir son pèlerinage

Cette liste des 15 erreurs à éviter a été rédigée en pensant au Camino francés, mais elle peut être très facilement adaptée aux autres chemins de Compostelle!

materiel compostelle
Voici donc tout ce qu’il ne faut pas faire :

  • Partir avec un sac de plus de 10 kg si l’on est une femme, de plus de 12 kg si l’on est un homme.
  • Partir trop tard, dans la matinée (après 11 heures), de Saint-Jean-Pied-de-Port pour rejoindre Roncevaux (première étape du Camino francés).
  • Partir sans un petit entraînement préalable à la marche.
  • Partir avec des chaussures neuves… ou partir avec de trop vieilles chaussures de randonnée qui ne permettront pas de parcourir les centaines de kilomètres du chemin.
  • Quitter le gîte à 4 heures du matin pour arriver à 9 heures du matin à l’étape suivante… Sans doute pas la meilleure façon de profiter du chemin, surtout que vous ne pourrez pas vous installer dans votre prochain hébergement avant l’après-midi.
  • Négliger la sieste de l’après-midi, surtout dans les premiers jours.
  • Marcher en juillet-août aux heures les plus chaudes, sans chapeau ni crème solaire.
  • Partir sans crédentiale : l’accès aux gîtes sera alors impossible.
  • Partir durant les mois d’hiver (entre décembre et février) : certains passages sont dangereux comme la traversée des Pyrénées, et certains refuges sont fermés.
  • Être trop ambitieux dans les premières étapes et s’attaquer à des distances supérieures à celles que vous pouvez raisonnablement parcourir.
  • Partir sans gourde, ou sans la quantité d’eau nécessaire, et négliger l’hydratation. Faire des efforts excessifs (surtout avec des chaussures inadaptées!) et risquer une tendinite
  • Oublier d’emporter des boules Quies.
  • Attendre le dernier moment pour organiser le retour en France (train, avion, bus). À certaines périodes (juillet, août), les transports en commun espagnols sont complets avec plusieurs semaines d’avance.
  • Laisser ses papiers d’identité et ses moyens de paiement dans son sac à dos sans surveillance quand vous êtes sous la douche…
  • Arriver à Compostelle avec la foule immense des touristes entre 10 heures et 17 heures. Vous risquez de vous sentir totalement décalé et perdu… Alors qu’en arrivant tôt le matin (entre 7 et 9 heures), vous aurez la cathédrale pour vous seul. La cathédrale ouvre ses portes à 7 heures du matin.

Les maladies de la peau

trousse à pharmacieLes plaies infectées ou les ampoules infectées se traitent par une désinfection à la Bétadine.

L’intertrigo (du latin inter : « entre », et tergo : « je frotte ») est une irritation du pli inter-fessier très fréquente lors des marches prolongées et favorisée par la transpiration ; c’est une infection bénigne mais très pénible à supporter. Elle peut être prévenue par une bonne aération. Il est conseillé de prendre une douche régulièrement et de se laver au savon de Marseille.

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