Notre dernier guide pratique du Chemin portugais, appelé aussi Via lusitana, est paru ce printemps. Complètement remis à jour, il vous accompagnera sur un itinéraire calme et de mieux en mieux balisé.
Vous traverserez des paysages de collines, au milieu des chênes et des eucalyptus, dans un climat méditerranéen légèrement tempéré par la proximité de l’Atlantique. C’est un vrai chemin de découverte, de difficulté modérée, que vous apprécierez d’autant mieux si vous avez déjà une expérience de la marche au long cours.
Vous pouvez retrouver le guide de la Via lusitana dans notre boutique en ligne.
Le 1er juillet 2017, l’association camins offre un spectacle à Pouzols-Minervois sur le camin romieu (chemin qui vient de Rome en passant par Béziers et qui rejoint la via tolosana).
Visite de Pouzols-Minervois, apéro, balade commentée sur le camin romieu, spectacle du groupe Oc Camins. C’est gratuit!
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Par Pierre Swalus pierre.swalus@verscompostelle.be
Un ami me parlant de la relation faite par un pèlerin de son pèlerinage et de ce qu’il y avait trouvé pour lui-même, me disait qu’en l’écoutant il avait été déçu du peu de lien fait avec Compostelle et qu’il avait pensé que ce pèlerin aurait pu trouver la même chose en marchant sur un GR… Cette remarque m’a amené à réfléchir à ce qui différenciait le GR du chemin de pèlerinage ou autrement dit : en quoi le pèlerinage se différencie-t-il d’une randonnée ?
Je devrais pouvoir trouver des réponses à cette question puisque avant d’être des pèlerins nous avions été, ma femme et moi, des randonneurs et qu’entre nos pèlerinages, nous avions continué à randonner (nous avons été 7 fois à Compostelle et avons d’autre part fait 26 randonnées). La première fois que cette question nous fut posée, c’était en 1990 lors de notre premier pèlerinage et nous entendions de la bouche d’un pèlerin allemand que nous rencontrions régulièrement, dire : « Nous avons plus beau en Allemagne… Ce n’était pas la peine de venir si loin ! Trop de marche sur les routes. »
Dans son journal, Simonne (mon épouse) écrivait le soir: « Il m’a fait toucher du doigt toute la différence qu’il peut y avoir entre le chemin d’un GR et celui d’un pèlerinage. Lors du pèlerinage nous accomplissons le chemin comme une tranche de vie où l’on prend tout : le bon, le moins bon, le beau, le quelconque. On ne sélectionne pas. Il pleut, la route est mauvaise, il fait trop chaud. On continue, on ne prend pas le bus pour autant ! On accomplit le chemin quel qu’il soit. On l’accepte et on le fait jusqu’au bout (si c’est possible !)… /… si le trajet a été beau et merveilleux, tant mieux. C’est une joie supplémentaire, c’est comme un cadeau. Sur le GR nous cherchons le beau, le pittoresque. Si le chemin devient trop quelconque on va voir ailleurs, s’il pleut trop longtemps, on peut arrêter… ».
Ceci me semble déjà une réponse mais on peut réfléchir plus avant. On pourrait se demander si un pèlerinage ne se distingue pas par le fait que, d’une part, on marche sur un chemin de pèlerinage et que d’autre part on y côtoie de nombreux autres pèlerins. Notre expérience nous dit que cela n’est pas suffisant comme distinction : lorsque nous sommes partis de chez nous en Belgique pour rejoindre la première fois Vézelay, puis Le Puy, ensuite Montpellier et enfin Tours, nous n’avons pas suivi un chemin de pèlerinage tracé, nous avons établi notre propre itinéraire et nous n’y avons rencontré aucun autre pèlerin… et sur notre premier chemin (en 1990) nous avons dû attendre la montée vers Roncevaux pour rencontrer les premiers pèlerins. Et cependant pour nous, nous étions à notre 60ème jour de pèlerinage !
Bien que les rencontres avec d’autres pèlerins soient une des richesses apportées par le pèlerinage, ce ne sont pas elles qui définissent le pèlerinage, pas plus d’ailleurs que le chemin suivi.
Ce dernier point est encore confirmé pour nous par le fait que nous avons marché sur les mêmes itinéraires en pèlerins et en randonneurs. En 1994 nous avons pérégriné jusqu’à Compostelle en empruntant en France le chemin passant par le Puy-en-Velay, et en 1997, nous avons randonné du Puy à Cahors. Qu’est-ce qui distinguait ces deux marches ? D’abord, le fait que lors de notre pèlerinage si nous suivions en gros les villes-étapes du GR, nous abandonnions allègrement le GR lorsque des chemins de traverse étaient plus directs, tandis que lors de notre randonnée, nous avons suivi en totalité les 325 km du sentier balisé. Ensuite par le fait que nous n’étions pas dans les mêmes dispositions d’esprit : dans le premier cas, nous étions des pèlerins et dans le second, nous étions des randonneurs !
Il nous semble donc clair que ce qui distingue une « randonnée sur un GR » d’un « pèlerinage », c’est avant tout l’état d’esprit de celui qui se met en marche. Comme le disent J. CHÉLINI & H. BRANTHOMME « Le pèlerinage fonctionne comme la manifestation matérielle d’un itinéraire spirituel… /… Le pèlerin s’engage totalement, physiquement et spirituellement… ». C’est parce que le marcheur s’engage dans une démarche spirituelle, d’ouverture, de questionnement, d’écoute, de recherche, de lâcher-prise, « qu’il entre dans la grande famille des pèlerins et que son chemin devient un chemin de pèlerinage ».
J’avais cheminé sur les 6 voies françaises de pèlerinage vers Saint-Jacques, dont 2 jusque Compostelle et aussi d’Arles vers Rome et Jérusalem. Cette fois-ci, j’ai choisi de marcher dans les pas de Sigéric, archevêque de Canterbury, sur la Voie des Francs, ancienne voie romaine, depuis longtemps empruntée par des Rois, des marchands et de nombreux pèlerins se rendant à Rome : Un parcours de près de 2000 kms…
De plus en plus d’anciens pèlerins de Compostelle prennent cette Voie dans un sens ou dans un autre, cheminant dans la sérénité des sentiers peu fréquentés. Mais il ne faut pas avoir peur d’être seuls, avoir un bon sens d’orientation, et pouvoir s’aider d’une boussole, en cas de difficulté sur le chemin.
Partie le 2 novembre 2016 de Canterbury, une grosse 1ère étape m’a amenée à Douvres pour y prendre le ferry vers Calais. Ensuite, j’ai traversé le Pas-de-Calais, la Somme, l’Aisne, la Marne, l’Aube, la Haute-Marne, la Haute-Saône et le Doubs avant de m’arrêter le 5 décembre à Pontarlier après 34 jours et 830 km. Je repartirai mi-octobre de cette année 2017 pour rejoindre la Suisse puis l’Italie par le Col du Grand-Saint-Bernard.
Futur Grand Itinéraire Européen, la Via Francigena est actuellement partiellement balisée en tant que GR 145, notamment dans le Pas-de-Calais, en Champagne-Ardennes et en Franche-Comté. Dans l’Aisne, plusieurs GR non numérotés se croisent et il vaut mieux être prudent.
Pour le Pèlerin qui veut éviter les nombreuses circonvolutions du GR et emprunter un chemin plus historique, il est utile de prendre son adhésion à l’Association Via Francigena (AIVF) : on peut ainsi facilement recevoir la crédentiale spéciale et trouver des documents comme le TopoFrancigena proposant un itinéraire plus direct, empruntant parfois le GR mais aussi d’autres chemins ou petites routes. On peut aussi s’y procurer les listes d’hébergements pour la Suisse et l’Italie. En France, plusieurs associations sont déjà bien actives et peuvent renseigner en matière d’hébergements, comme l’Association Arras-Compostelle et l’Association Randonneurs Pèlerins 51 à partir de Reims (permanences à la cathédrale).
Même en novembre-décembre, il y a des gîtes communaux ou privés, des accueils pèlerins chrétiens ou laïcs, mais aussi des petits hôtels proposant un prix spécial. Dans de nombreux villages n’ayant pas de ravitaillement ou de cafés, j’ai rencontré des habitants acceptant de me chauffer un peu d’eau pour ma boisson chaude, et m’ouvrant souvent leur porte pour m’offrir un peu de chaleur : je les remercie de leur hospitalité généreuse et de leur compagnie alors que quelques uns me la refusaient…
À Calais, j’ai découvert ce qu’est la suspicion envers « l’étranger », en cheminant près de la célèbre jungle tout récemment évacuée. Très vite, mon sourire et mon français rassuraient ceux qui acceptaient la rencontre !
Dans le Pas-de-Calais, en suivant l’itinéraire du topo guide AIVF, j’ai dormi à Amettes où j’ai visité avec intérêt la maison natale de saint Benoît Labre, laïc ayant cheminé sur toutes les voies européennes de pèlerinage et devenu de fait le second saint patron des pèlerins d’Europe. J’ai savouré des mûres attardées, des pommes tombées, et beaucoup de raisins à champagne laissés après les vendanges.
En cheminant seule, j’ai rencontré beaucoup d’animaux peu effrayés par mon passage : des grues, des ragondins, beaucoup de biches et de lièvres, un beau héron qui m’a regardé passer à 1 m sur le bord d’un canal, deux bouquetins rencontrés magiquement (à 6 m) près des sources de la Loue dans le Doubs…
Quelques jours de pluies, notamment 3 h de pluie battante en arrivant à l’Abbaye de Wisques près de Saint-Omer. Mais pas mal de belles journées ensoleillées avec de chouettes paysages d’automne. Et pour finir, deux semaines merveilleuses de traversée de vallées blanches aux arbres givrés lumineux sous le froid soleil de début d’hiver.
Vivement l’automne pour continuer vers Rome!
Pascale, lapelerinedesaintemere, Gers
Pèlerin, je ne marche pas à la « nordique », je ne vais qu’à Compostelle donc vers le sud ! J’ai appris à marcher alors que je n’étais qu’un tout petit enfant, j’ai pratiqué un peu de sport dans ma jeunesse et conscient que je me sers de mes jambes depuis si longtemps je n’ai pas besoin d’un « coach » pour apprendre à marcher et céder à la mode de l’équipement du parfait petit marcheur présumé « nordique ».
Depuis plus de mille ans, tout comme la gourde, le bourdon a été l’équipement indispensable pour le pèlerin ! Son appui dans les moments difficiles, les passages de gué lorsque l’eau était trop abondante après un orage, son propulseur dans la fatigue sur les chemins escarpés, sa défense face au danger des brigands et des bêtes sauvages. En fait il était aussi un signe de reconnaissance, la coquille que nous arborons souvent avec complaisance de nos jours, les pèlerins ne l’avaient qu’au retour !
J’apprécie d’avoir une main libre, celle que je vais tendre spontanément à l’inconnu qui souffre et qui a besoin d’aide, mais aussi pour saisir ma gourde, pour boire ou partager l’eau avec celui qui a soif, et ce n’est pas qu’un acte symbolique !
Je n’emmène aucun animal avec moi, pourquoi imposer la présence d’un chien sur un chemin de prière, dans un hébergement réservé aux pèlerins, dans une église… ?
Ma solitude en cours de Chemin, je la partage avec mon « bourdon ». Oh ! Ce n’est point un magnifique objet d’art ! Après n’avoir été qu’une branche ramassée en toute hâte au bord d’une piste forestière pour faire face à deux énormes chiens fortement agressifs, il est devenu ma « troisième jambe du marcheur » et, pas après pas, mon plus fidèle compagnon sur le Chemin, « mon Bourdon !» : un bon bâton ouvragé à partir d’une branche cueillie sur un érable de mon jardin.
Je ne recherche pas la convivialité, je la trouve chaque jour lors de rencontres que la providence m’offre tout au long du Chemin.
Daniel Segura danielsegura32@gmail.com
Le Centre Culturel Georges Brassens d’Avrillé (49) me fait l’honneur de m’accueillir à nouveau le mardi 23 mai 2017 à 20 h 30 dans la grande salle (272 places) pour la projection d’Un Chemin de Compostelle, film d’une durée de 1 h 40, suivie d’échanges avec le public, par Xavier Vallais.
http://www.ville-avrille.fr/actualites/talents-avrillais-2017/
Gaële de La Brosse, auteur notamment du Guide spirituel des chemins de Saint-Jacques et de Tro Breiz, les chemins du Paradis, publie deux livres en ce mois de mai.
1) Saint Jacques : sa vie, son message, son héritage, notamment autour des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et du travail effectué par les associations jacquaires
[Presses de la Renaissance/Le Figaro, collection « Les grandes figures de la spiritualité chrétienne » dirigée par Michael Lonsdale – 9,95 euros – en kiosques et en maisons de la presse à partir du 4 mai 2017 – en librairies à partir du 4 janvier 2018]
2) Guide des chemins de pèlerinage : Ce livre, illustré de cartes, présente 35 chemins de pèlerinage à travers la France (chemins de Saint-Jacques, mais aussi du Mont-Saint-Michel, de saint Martin, de Saint-Gilles, d’Assise, du Tro Breiz, de Rome par la Via francigena, de Rocamadour, de Chartres, etc.) à effectuer en plusieurs mois, une semaine ou une journée de marche. On y trouve l’histoire du lieu et de son pèlerinage, la vie du saint et la description du sanctuaire. Mais ce guide répond aussi à des questions plus pratiques : longueur du parcours, balisage, hébergements, structures où se renseigner, bibliographie. Enfin, on découvrira dans ces pages ce qui donne à chacun de ces chemins un « supplément d’âme » : la valeur qui lui est propre (l’hospitalité sur les chemins de Saint-Jacques, le partage sur les chemins de saint Martin, la fraternité sur les chemins du Mont-Saint-Michel, etc.) et qui orientera le choix du marcheur en quête de sens.
[Presses de la Renaissance – 19,50 euros – en librairies à partir du 11 mai 2017]
Depuis 2015, à l’initiative de l’Église de France et grâce au soutien et aux moyens mis en œuvre par l’archevêque de Santiago, cet accueil organisé par les équipes de Webcompostella propose aux pèlerins francophones, quelle que soit leur motivation de départ sur la route, un temps de partage, la visite spirituelle de l’extérieur de la cathédrale, une messe célébrée en français… L’accueil, ouvert du 15 mai au 15 octobre 2017, est situé au Centre d’Accueil des Pèlerins (lieu de retrait de la Compostela) 33, Rua das Carretas (1er étage).
Peut-être avez-vous eu des échos de cet accueil… Nous vous invitons à prendre connaissance de l’accueil sur le site http://www.webcompostella.com/ Rubrique Accueil francophone. Peut-être faites-vous partie des pèlerin(e)s qui arriveront cette année à Santiago, vous êtes attendu(e)s ! Ultreïa & Suseïa !
François Scherpereel, dans son article, évoque les problèmes de certains hébergeurs donativo.
Oh ! Combien cette expression fait partie du Chemin ! Souvent plébiscité, respecté, comprise par de nombreux pèlerins, elle reste aléatoire pour les non initiés dans sa signification, elle provoque de nombreuses interprétations : concurrence déloyale pour les uns, gratuité pour d’autres.
Merci à tous ces bénévoles du chemin qui font passer le pèlerin avant leur vie locale, sociale, voire culturelle. Il concluait son article par un appel à l’organisation d’accueils associatifs sur le chemin.
www.hospitaliers-st-jacques.fr/les-as/
Sur ce site exclusivement consacré aux hospitaliers et aux accueils, j’ai regroupé des bases pour le développement d’accueils permettant un avantage économique pour les pèlerins par la présence d’hospitaliers bénévoles, garant d’un esprit que nous avons aimé sur le chemin. Ce ne sont que des propositions et des réflexions que je souhaite partager voire développer pour lutter contre la mercantilisation du chemin.
Jacques Debray, hospitalite74@gmail.com https://www.hospitaliers-st-jacques.fr
À VENDRE Gîte 6 places sur la voie d’Arles (Aude).
Pour des raisons personnelles, je mets ma maison équipée pour l’accueil de six pèlerins à vendre : une chambre partagée avec quatre lits et une chambre deux lits + sanitaire non privatif. Coin cuisine, jardin et terrasse. À 1,2 km du GR653, entre Castres et Toulouse. Contact La Passeur-elle 04 68 23 17 71.
lambchris@orange.fr
A vendre Gîte 6 chambres sur le GR65 à Limogne en Quercy, complètement rénové et meublé. Pour des raisons personnelles, nous mettons notre gîte en vente – 6 chambres de 2 à 3 personnes- 2 Wc – 2 salles de bain avec WC . Espace personnel comprenant une chabre et une salle de bain. Buanderie, cuisine avec réserve, cour, bureau, salle pour laisser les sacs, cave. contact – la maison en chemin 05 65 23 24 46 ou 06 10 79 67 46. la.maison.en.chemin.gr65@orange.fr
Il y a douze ans, j’ai eu la chance de pouvoir marcher sur le chemin de Compostelle depuis Genève jusqu’à Fisterra. Je projette de faire le chemin du retour au printemps 2018. Comme le balisage espagnol n’existe que dans le sens de l’aller, je souhaite entrer en contact avec les pèlerins qui ont déjà fait le trajet en sens inverse, et savoir en particulier s’ils ont eu recours à un GPS. Vous pouvez me contacter à l’adresse jeanmarcperrin@yahoo.fr
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Je profite de ce message pour remercier une nouvelle fois toute l’équipe du bulletin Camino pour la qualité de son travail. Merci aussi à ceux qui par leurs écrits alimentent ce lien bien précieux entre les pèlerins. Et dans ce n° 173 (janvier 2017), un merci particulier à la rédaction, aidée par André, pour « DOMMAGE », et à Marie pour son « petit coup de gueule » qui remet les choses en place et qui veut redonner leur vrai sens, leur véritable raison d’être aux chemins de Saint-Jacques.
Pour la première fois depuis 2008 (Via Podiensis, camino Frances et le cap Fisterra, voie d’Arles, voie du Piémont pyrénéen jusqu’à Oloron pour bifurquer vers le Somport et Puente la Reina, et enfin le dernier tiers de la via de la Plata), nous n’avons pas pu nous libérer pour aller nous ressourcer sur les chemins. 2017 devrait être plus propice !
Nous avons quand même réussi à prendre 9 jours et à faire les chemins de saint François Régis, très belle boucle du Puy au Puy, sur une voie marquée par la présence de ce grand saint qui a évangélisé le Velay et le Vivarais. Pour ceux qui ont peu de temps, c’est un très bel itinéraire, avec quelques solides dénivelés, peu fréquenté et bien équipé en gîtes.
Encore tous nos vœux et notre fidèle amitié jacquaire. Hervé et Marie-Françoise.
Mon cher Camino,
Tout d’abord puisque c’est l’époque je te présente tous mes voeux pour 2017 : une longue vie, beaucoup d’adhérents et de beaux chemins. Je reçois ce jour le dernier numéro de Camino (N° 173 janvier 2017) et voudrais pousser un coup de gueule que tu peux publier en totalité ou partie.
Je voudrais réagir au sujet de deux articles que tu publies : le premier est « Dommage », signé de la rédaction. Le second est celui de Marie Gagneur que je mets d’ailleurs en copie. Je souscris totalement à vos deux points de vue. Je suis sur les chemins depuis 1999 et viens cette année de faire Vezelay – Compostelle (en fait León par suite de décès) par le Frances. J’ai été heurté par le mercantilisme développé autour des sites religieux et surtout l’obligation de devoir payer pour entrer dans les églises et les chapelles. Dans les petites églises de village, on ne paie pas réellement mais à l’accueil, il y a le plus souvent une dame qui sous couvert de tamponner la credentiale demande 2 ou 3 euros. J’ai toujours refusé de les donner : non pour la somme mais par principe. Il est vrai que la crise économique a été sévère en Espagne et que c’est peut-être une façon pour certains de gagner un peu d’argent mais j’ai trouvé le principe choquant. Quant aux grandes cathédrales je n’en parle même pas : payer à l’entrée de celle de Burgos, de León, etc., c’est révoltant. Comme il est révoltant de vouloir effacer sous des prétextes fallacieux le passé chrétien de ce pays (et du notre aussi puisque beaucoup de chemins jacquaires le traversent), passé qui a forgé notre civilisation.
J’ai vécu aussi douloureusement que Marie le mercantilisme autour du chemin. Maintenant on « fait » le chemin comme elle le dit si bien ! Le chemin appartient à tous, croyants ou non croyants c’est une évidence, comme il doit être accessible à qui veut l’emprunter. Mais ce chemin n’est pas un chemin de randonnée comme un autre. Il a une spiritualité que trop voudraient occulter, annihiler. Vouloir gommer cet aspect spirituel est un non-sens. Tout cela m’a profondément déçu tout au long des 1500 km que j’ai parcourus cette année. Peut-être ai-je eu le tort de partir en juillet, en même temps que ces touristes qui viennent parasiter les gîtes et auberges, ayant réservé leurs étapes 3 mois avant de partir et faisant transporter leur sac par les sociétés de transport qui se sont multipliées le long du Camino ! Grâce à cette pratique les « donativos » disparaissent les uns après les autres attaqués judiciairement qu’ils sont par les professionnels de « l’accueil pèlerin », car il n’est plus permis à notre époque de pratiquer une générosité et un hébergement gratuits dans des gîtes ne respectant pas par ailleurs les fameuses directives européennes !
Alors vous me direz, que faire ? Se taire et laisser faire sous prétexte que c’est l’avenir ? Ou s’efforcer de maintenir vivante cette belle tradition du chemin de Saint Jacques ? La route est longue et chacun, athée, croyant, adepte d’une spiritualité quelconque, sportif, handicapé ou valide doit pouvoir l’emprunter comme il le veut et quand il le veut. Pourquoi ne pas en revenir aux fondamentaux et faire entendre cette voix dans les différentes associations afin qu’avec le poids qu’elles représentent elles rappellent les origines chrétiennes de ce chemin ? Ce n’est pas une insulte. C’est l’Histoire et rien que l’Histoire. Cette Histoire a fait notre culture et cela n’empêche pas que chacun marche en croyant à ce qu’il veut.
Il semble à ce que j’entends à chaque fois que je mets en marche ma télévision, que beaucoup nous rebattent les oreilles d’ « identité » : n’est-ce pas tout simplement parce que nous avons oublié notre culture ?
Jacquairement à toi. Signé : dis deji disdeji@yahoo.fr
Par Pierre Swalus pierre.swalus@verscompostelle.be
La question peut être posée car contrairement à d’autres lieux de pèlerinage, comme Lourdes par exemple où généralement on se rend en train, en avion ou en voiture et où ce qui est important c’est ce qui se passe sur place, pour Compostelle par contre, le cheminement fait partie intégrante du pèlerinage. Le « aller vers » est très important : la preuve en est que la Compostela n’est attribuée qu’aux pèlerins qui ont au moins marché les 100 derniers km ou parcouru en vélo les 200 derniers. Pour être pèlerin il faut avoir pérégriné…
Pour pas mal de pèlerins vers Compostelle, l’approche du but est d’ailleurs vécue de façon assez ambivalente : souvent avec un certain regret de voir approcher la fin d’une belle aventure faite de rencontres et de moments de partage intense.
L’arrivée même à Compostelle est aussi source de sentiments mélangés : à la joie d’avoir réalisé son rêve, d’avoir pu vaincre les difficultés et les doutes éventuels, d’arriver enfin à ce lieu mythique, se mêle souvent très rapidement une certaine désillusion : désillusion de découvrir la ville grouillante de touristes, le brouhaha d’une foule et d’une ville perpétuellement en fête, le sentiment aussi que la belle aventure vécue avec d’autres pèlerins est finie. D’où aussi la joie ressentie à chaque rencontre de pèlerins précédemment côtoyés et l’envie de figer ces derniers moments de communauté en prenant moult photos de groupes et en faisant la fête ensemble.
Après avoir accompli les quelques gestes rituels : l’entrée dans la cathédrale, l’embrassade de la statue de saint Jacques, éventuellement la messe du pèlerin et bien sûr la quête la Compostela, le pèlerin sent que son pèlerinage est terminé et que quelque chose d’autre commence : l’après pèlerinage…
Beaucoup de pèlerins ne restent d’ailleurs que peu de temps à Compostelle. Rares sont ceux qui prolongent leur séjour au-delà de 2 ou 3 jours : le pèlerin qui ne se sent plus en pèlerinage, n’a souvent pas tellement envie d’être un simple touriste… Retour donc à la question initiale : qu’est ce qui est le plus important ? Est-ce le chemin ou saint Jacques à Compostelle ? Faut-il, pour qu’on puisse parler réellement de pèlerinage, que le « pèlerin » accorde la première place à saint Jacques plutôt qu’au chemin et à ce qu’il y a cherché et/ou découvert ?
Le père Ihidoy qui a accueilli de 1981 à 2001 des milliers de pèlerins dans son presbytère de Navarrenx, dans une intervention qu’il a faite sur le thème des pèlerins et des randonneurs sur le chemin de Saint-Jacques, brosse de manière succincte une série de portraits de « pèlerins » qu’il a accueillis. Si les motivations des uns et des autres sont extrêmement variées, religieuses parfois mais aussi dans de nombreux cas simplement humaines, il est frappant de constater que dans tous les exemples donnés par le père Ihidoy, il ne cite pas une seule fois le nom de saint Jacques ou de Compostelle.
La variété des motivations rencontrées l’amène à aborder cette question si souvent posée « Ne faut-il pas distinguer les vrais pèlerins et les faux pèlerins ? À cette question, il répond d’abord « Qui peut juger ? »
Puis il apporte un exemple vécu : « un soir, un jeune couple belge, avec un chien noir, fait halte chez moi. Tous les deux sont chômeurs. Après avoir sympathisé avec eux, et avant d’écrire un petit mot sur leur « Credential » et de le tamponner, je leur demande : qu’est-ce que vous cherchez sur le Chemin ? C’est elle qui me répondit, et je n’oublierai jamais l’expression de son visage en prononçant textuellement ces mots : « Nous cherchons : un peu de force, nous sommes fragiles ; un peu de stabilité, nous n’avons pas de travail… ; un peu d’équilibre, nous avons du mal à gérer notre vie… »
Il y avait là un autre couple plus ancien, un pasteur protestant et sa femme, médecin. Nos regards se sont croisés, non sans émotion, et celui du pasteur me disait : « Voilà les vrais pèlerins ». Et le père Ihidoy de conclure : « Je voudrais tellement qu’on cesse de juger les bons et les mauvais pèlerins. Ce n’est pas de la naïveté ? C’est du réalisme. Permettons à chacun, en faisant le Chemin, de faire son chemin. »
Pour le père Ihidoy, il semble bien que ce soit le chemin et ce qu’il entraîne comme cheminement intérieur qui caractérise le pèlerin vers Compostelle. Le nombre de pèlerins qui, ayant accompli un premier pèlerinage jusqu’à Compostelle, retourne par la suite marcher sur d’autres chemins de Saint-Jacques mais sans aller jusqu’à Compostelle, témoigne aussi par-là de l’importance première qu’a la spiritualité vécue sur le chemin dans leur démarche pèlerine. Pierre Genin dans la conclusion de son livre rejoint le père Ihidoy lorsqu’il écrit « Si le chemin de Saint-Jacques est un chemin de transformation, laissons les pèlerins vivre leur pèlerinage comme un grand moment de transformation. Ne mettons pas la main sur les pèlerins ! Laissons- les être ce qu’ils sont. Faisons pleinement confiance au Chemin qui en profondeur, travaillera le pèlerin ouvert à cette expérience de vie exceptionnelle. »
Remarquons aussi qu’en parlant du « chemin de Saint-Jacques » et non du chemin vers saint Jacques, l’accent est bien mis par l’auteur sur le cheminement et non sur l’aboutissement final du pèlerinage. Nous pourrions conclure avec le même auteur que Compostelle n’est pour le pèlerin « qu’un prétexte pour se mettre en route » et que « le pèlerinage se vit essentiellement sur le Chemin et non à l’arrivée »1 et répondre ainsi à notre question initiale.
L’Hospitalité Saint-Jacques, accueil pèlerin sur la voie du Puy-en-Velay depuis 25 ans, vient de produire un film documentaire sur le pèlerinage de Compostelle (28 mn). Des jeunes réalisateurs et des musiciens ont fait oeuvre spirituelle originale pour lever un peu le voile du Mystère Saint Jacques qui attire tant d’Européens en quête de sens, en quête d’eux-mêmes, en quête de Dieu, depuis des siècles. Le film est en ligne, regardez-le sur : http://letempsdecompostelle.free.fr
Peut-être, vous chausserez-vous pour partir vers le sanctuaire de l’apôtre du Christ ?
Ce film a l’audace d’être d’abord un film pèlerin avant d’être un film sur le pèlerinage. La caméra aura pérégriné sur les chemins et visité les hospitalités dédiées à l’accueil des pèlerins, sans lesquelles l’esprit du pèlerinage ne se serait pas aussi bien transmis. Plutôt que le suivi d’un ou plusieurs pèlerins tout au long de l’itinéraire, ce film de 28 minutes esquisse les états successifs vécus sur le chemin, clé de l’ouverture du cœur, de la contemplation et de la juste relation à l’autre. Croit-on que seule la marche au long cours, l’immersion quotidienne dans la nature et les rencontres transfigurent le pèlerin ? Nous sentirons qu’elles nous prédisposent surtout à une transformation, bien plus profonde, plus mystérieuse. Ce film nous le laisse entrevoir et deviner sans rien imposer et peut donner envie de partir…
Qui sont les réalisateurs du film?
Passionné par cette aventure cinématographique, Louis Tandeau de Marsac, technicien du son, qui a vécu sa jeunesse au cœur de l’accueil des pèlerins, a réuni une équipe de jeunes professionnels : Pierric Forcade, cameraman, Jonathan Bayol, vidéaste, Irwin Gomez, compositeur et interprète de la musique originale avec Nicolas Billi et Hervé Bézamat au mixage.
Allez voir le film documentaire (28 mn) sur youtube :
8 rue du Collège – 12 190 Estaing – 05 65 44 19 00
www.hospitalite-saint-jacques.fr
3 mars 2017 — Je ne résiste pas à la joie de vous transmettre la nouvelle que vient de me donner Michel au téléphone ce soir : Il a reçu ce jour vendredi 4 mars un courrier en provenance du tribunal lui disant, en gros, que les faits relatés dans la signification faite le 23 mai 2016 (quand même!) et suite à l’enquête n’étaient pas de nature à justifier des poursuites et que la concurrence n’était pas démontrée ! Je vous en dirai plus quand Michel m’aura transmis une copie du courrier mais nous pouvons, dès à présent, nous réjouir de cette décision qui confirme pour tous les « donativo » qu’il n’y a pas, qu’il ne peut pas y avoir de concurrence avec les autres gîtes. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui voudront s’installer sur le chemin. Au fond cette affaire aura fait progresser notre cause. Merci à notre détracteur et à saint Joseph puisque la bonne nouvelle arrive le premier vendredi du mois qui lui est consacré. Deo gratias !! Et merci à sainte Fleur la patronne des hospitaliers et du gîte de Michel ! Et merci à votre mobilisation qui y a certainement contribué! Ultreïa, Esus Eia,
L’aventure du chemin peut continuer!
Avis aux pélerins (ines) aguerris à la marche de longue distance, et à ceux et celles que les embûches du CAMINO n’effraie pas. Il y aura cette année une 10e édition de cette marche de 800 km tout au long du majestueux fleuve St-Laurent en Gaspésie au Québec. Distance équivalente à la partie espagnole de Compostelle (du camino Frances). Si vous voulez relever un vrai défi à la fois PHYSIQUE, MENTAL, SPIRITUEL ET CULTUREL, vous êtes au bon endroit. INSCRIVEZ-VOUS rapidement, c’est une bonne occasion car la valeur de l’EURO par rapport au DOLLAR canadien favorise les pèlerins, c’est quasiment du 2 pour 1. Il n’y a qu’un départ soit le 22 AÔUT pour arriver à Gaspé le 22 septembre et les places sont limitées. RÉFÉRENCE EUROPÉENNE : gilbert.besnier@free.fr Plus d’informations : steannegasp@gmail.com
Le Chemin Urbain V est un GR® thématique et historique qui a été créé autour de la vie et de l’œuvre de Guillaume Grimoard, né en Gévaudan (Lozère) qui fut nommé pape sous le nom d’Urbain V en 1362.
Ce chemin long de 329 km va de Nasbinals à Avignon. Il traverse l’Aubrac, les Causses, les gorges du Tarn, les Cévennes, le Mont Lozère, les garrigues et permet de relier quatre sites UNESCO. C’est un chemin à échelle humaine où la convivialité est de mise. Il peut se parcourir en 15 à 17 jours. Un site internet lui est dédié : www.randonnée-urbain-v.com et l’association a son bureau à Mende. Elle vous y accueillera pour des renseignements, l’achat de votre topoguide… mais cela peut aussi se faire via le net : chemin.urbain.v@gmail.com
L’ancien Carmel de Moissac recherche des volontaires pour accueillir pèlerins et randonneurs sur certaines périodes de la saison 2017 : mai, juin et août sur des périodes de 15 jours en équipe de 4 personnes. Pour toute information, contacter le 05 63 04 62 21 ou écrivez-nous à l’adresse :
accueil.cafmoissac@wanadoo.fr
À VENDRE Gîte 6 places sur la voie d’Arles (Aude).
Pour des raisons personnelles, je mets ma maison équipée pour l’accueil de six pèlerins à vendre : une chambre partagée avec quatre lits et une chambre deux lits + sanitaire non privatif. Coin cuisine, jardin et terrasse. À 1,2 km du GR653, entre Castres et Toulouse. Contact La Passeur-elle 04 68 23 17 71.
lambchris@orange.fr
Je voudrais faire le chemin de saint François de Florence à Rome. Il existe un topo en italien de La Verna à Assise que je me suis procuré, mais je n’ai pas d’indications pour le tronçon entre Florence et La Verna et le tronçon entre Assise et Rome. Je fais appel à vos connaissances pour me dire s’il existe des topos (en français ou en italien) couvrant ces deux morceaux de parcours. Quelqu’un a-t-il déjà fait ce chemin ? Merci de vos réponses et conseils éventuels.
Daniel-84@orange.fr
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J’ai eu l’occasion d’effectuer le Chemin de Saint-Privat-d’Allier à Saint-Jean-Pied-de-Port du 15 septembre au 12 octobre 2016. Je suis hébergeant, avec Michèle, ma compagne à « l’Abri du Jacquet » à Saint-Privat-d’Allier (pour ceux qui se sont arrêté pour une nuit…). Je suis donc parti de la maison…
Je ne témoignerai pas sur ce que le Chemin apporte, les rencontres, le bien-être, etc., etc… Je veux ici pousser un « GRAND COUP DE GUEULE » par rapport à ce que l’on voit sur le chemin. Quelle honte toute cette pollution aux papiers, emballages, boîtes de conserve, bouteilles vides… Si vous pensez être perdu, vous avez un 2ème balisage. Suivez les déchets, il y en a presque plus que de balises rouges/blanches… J’ai HURLÉ mon désespoir. Le Chemin m’y a autorisé. Pourtant je suis plutôt réservé !!! Mais là, il fallait que je laisse éclater mon désarroi. Continuer la lecture