CAMINO
N° 135 NOVEMBRE 2013
bulletinCamino@aol.com
" Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais, d’un pas ferme " (saint Augustin).
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L’Ass. Compostelle 2000 (Paris et région parisienne) organise comme tous les ans un pèlerinage pour les personnes à mobilité réduite. En 2014 ils marcheront entre Roncevaux et Burgos et cherchent des volontaires, jeunes, moins jeunes, pour bâtir ce
grand et beau projet d’entraide fraternelle. Vous êtes jeunes
(jusqu’à 70 ans !!), vous êtes scout ou l’avez été dans un passé lointain, rendre service et rendre les autres heureux ne vous fait pas peur ? Prenez contact avec : compostelle2000@orange.fr
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COMMUNIQUÉ
La Société Landaise des Amis de Saint-Jacques a fait la triste expérience, du 8 au 22 avril et du 2 au 19 septembre 2013 de la présence d’hospitaliers indélicats, voire malhonnêtes, au gîte de Miramont-Sensacq. Alors que la nuitée est de 10 euros qui reviennent à la Mairie propriétaire des locaux, l’hospitalité assurée par notre association, et qui recouvre le repas du soir et le petit-déjeuner, est laissée à l’appréciation des
pèlerins qui sont invités à laisser le donativo de leur choix et selon leurs moyens. Pendant cette période, les hospitaliers de service ont fixé arbitrairement et sans nous le demander, un prix de « demi-pension » de 20 euros qu’ils annonçaient dès la réservation (pas systématiquement d’après leurs dires).
Interpellée par une pèlerine connaissant notre politique de donativo, la Mairie nous a immédiatement alertés et nous nous sommes aussitôt séparés des responsables.
Nous présentons nos excuses à tous ceux qui ont fait halte à cette période dans le gîte et nous attirons l’attention des associations qui s’adressent à des hospitaliers venant de l’extérieur. Ce couple passe 7 mois par an à effectuer cette fonction, il a déjà sévi dans d’autres lieux et nous savons maintenant qu’il a été renvoyé d’un certain nombre d’endroits toujours pour des raisons de doutes sur leurs pratiques de gestion financière.
Le Conseil d’administration de la Société Landaise des Amis de Saint Jacques
Mikel Etxebarria, Président
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Ancienne, actuelle et future pèlerine, j’habite depuis 7 ans un petit village du Lot (46), près de Gourdon, situé à quelques kilomètres de la variante du chemin du Puy dite de Rocamadour. Depuis 7 ans je me suis signalée auprès des offices de tourisme, des prêtres, de l’accueil de Rocamadour pour faire savoir que je propose un accueil « donativo » aux pèlerins munis de la « crédentiale ». Malheureusement, jamais l’information n’a dû être transmise puisque le seul pèlerin que j’ai accueilli, c’est moi qui l’ai intercepté sur le bord d’une départementale !
Aujourd’hui je prends le taureau par les cornes et m’adresse directement aux pèlerins par
l’intermédiaire bienveillant du bulletin Camino. Alors si vos pas vous mènent sur cette variante,sachez que vous pouvez trouver chez moi le gîte et le couvert « donativo », soit dans une caravane, soit dans une chambre. Ma maison étant située hors chemin à 10 km de Gourdon et 5 du Vigan, je peux venir vous chercher en voiture et vous ramener sur le chemin le lendemain.
Mais vous pouvez aussi venir à pied par un itinéraire que je vous indiquerai et je me ferai un plaisir de vous accompagner sur quelques kilomètres si je suis disponible.
Bref vous l’aurez compris, si vous êtes pèlerin avec crédentiale, je me ferai une joie de vous recevoir pour partager avec vous la richesse de nos expériences des chemins de St-Jacques.
N’hésitez pas à me contacter : Véronique, 06 81 00 86 51 ou chamarluke@orange.fr
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Le Chemin Vu Autrement …..
Vous avez aimé le CHEMIN DE ST-JACQUES !
Vous souhaitez le faire découvrir à votre famille, à vos proches, à vos amis
Nous vous proposons un séjour en étoile au départ du Domaine des Mathieux,
havre de paix et ressourcement au cœur du Chemin, situé dans le LOT, afin
de pouvoir partager avec vos proches cette merveilleuse aventure qu’est le
CHEMIN DE COMPOSTELLE…….
Nous sommes à votre disposition au 05 65 31 75 13
soit : info@domainedesmathieux.com
soit : www:domainedesmathieux.com
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Voie de Vézelay. Quelqu’un disposerait-il d’un exemplaire usagé (2010) du livre de Monique Chassain, « Itinéraire du Pèlerin de Saint-Jacques sur la voie
historique de Vézelay » ?
jeanpaul1941@gmail.com. Jean-Paul Hubert, Canada
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Pèlerinage des 88 temples de l’île de Shikoku au Japon (par Yvette Terrien, 74 ans)
Je suis partie sur ce chemin en avril 2013.
Soeki no Maa est né dans l’île de Shikoku en 774 ; il est mort en 835. Il était poète, calligraphe, ingénieur, diplomate. Il a créé les écoles libres. Il s’exile en Chine pendant quelques années, revient et fonde le bouddhisme Shingon et la ville sainte de Koyasan (où il fut enterré en 835). Il parcourt les temples de son île. Il devient alors le moine Kobo Diashi (« océan de vacuité »). C’est un saint ; je l’ai nommé Kobo tout au long de mon chemin. Le pèlerinage démarre au XIIe siècle, mais se développe aux XVIIe et XVIIIe siècles. « Henro » est le « pèlerin » et « aruki » signifie « à pied ».
Shikoku est peu peuplée, montagneuse, boisée, rurale, avec quelques villes sur la côte. On ne trouve que très peu de pèlerins à pied, ils ont peu de congés et ne visitent que peu de temples. J’ai souvent changé de compagnons, j’ai souvent été seule. Il y a des pèlerins en bus ou en voiture, pour la journée ou plusieurs jours, qui sont logés dans les hôtelleries des temples ou à l’hôtel (ressource importante). Ils viennent prier ; je les considère comme de vrais pèlerins, même si bien sûr je ne connais pas leurs pensées. Une gamine les a abandonnés pour venir s’asseoir à côté de moi.
Les pèlerins à pied mangent et dorment dans des « ryokan » (genre de chambres d’hôtes) mais aussi au temple. Quelques pèlerins moins fortunés dorment dans les « tsuyado » (hébergements gratuits ou peu chers), utilisent des abris, des cabanes. Il ne viendrait pas à l’idée à un pèlerin d’utiliser un tsuyado s’il a d’autres moyens.
J’ai commencé mon pèlerinage mi-avril, trop tard pour les fleurs, et j’ai eu rapidement très chaud. J’ai mis 45 jours pour arriver au temple 88, puis je suis revenue au 1. Au départ, au 1, je me suis équipée : livre de calligraphie, clochette pour mon sac à dos, tunique blanche, mais rien n’est obligatoire. Le bâton m’a été donné lors d’une montée raide, l’écharpe rose et bleue par un membre d’une association. À l’entrée de chaque temple, je m’inclinais en franchissant le portail. De chaque côté, des divinités, puis une fontaine pour se purifier les mains et la bouche (ce que je ne faisais pas). Puis je m’inclinais devant plusieurs autels avec Bouddha et Kobo, parfois je sonnais la cloche. Certains autels portent des divinités qui protègent les enfants. Les pèlerins brûlent de l’encens, donnent quelques pièces de monnaie. J’ai fait calligraphier mon livre, 300¥ (un peu plus de 2€).Certains temples abritent des moines, d’autres non. Certains ont des auberges (hôtellerie), parfois un tsuyado. Je m’asseyais à l’ombre et regardais, écoutais
les prières des pèlerins et la musique des haut-parleurs. J’ai beaucoup profité du o settai (don que l’on ne peut refuser) : j’ai reçu des pièces de monnaie, de petits objets, de la nourriture (pamplemousses, soupe de nouilles, riz, gâteaux, boisson, petits repas). Dans les hébergements gratuits, j’étais presque toujours seule.
Le chemin est bien balisé : sentiers, chemins en plus ou moins bon état, parfois ravinés, des pistes le long des routes. J’ai marché avec le guide de David Moreton, très précieux. Je me suis trompée trois fois par ma faute. J’ai été frappée par le respect, l’amabilité, la discipline en général. Le pèlerin à pied est sacré, et les anciens encore plus. Les difficultés : l’absence de nom de rues, la communication (très peu parlent anglais) mais j’ai été vite à l’aise, j’ai été respectée, aidée (quand je ne trouvais pas mon hébergement, la personne lâchait tout et m’accompagnait). Je ne réservais pas. Arrivée à un ryokan, j’entrais : si je ne me faisais pas comprendre, je sortais mes inscriptions en japonais. J’ai communiqué avec leurs ordinateurs et leurs tablettes.
Ce chemin n’est pas du tout facile, je l’ai parcouru entièrement à pied, je suis heureuse de l’avoir fait mais je ne le referai pas. Il est faisable : je l’ai fait !
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Parti du Puy en Velay en 2009, je continue mon chemin chaque année. Mon périple m’a amené ces derniers jours à Burgos en Espagne. Le dernier tampon a été apposé à l’office de tourisme lors de mon arrivée à Santo Domingo de la Calzada. À cette étape, j’ai perdu ma crédenciale. J’ai laissé à cet office de tourisme, ainsi qu’aux deux commissariats de cette ville, toutes mes coordonnées.
Cette perte m’affecte au plus au point. Je sais pouvoir compter sur votre aide dans mes démarches et vous en remercie par avance. Jean-Baptiste MIRA Tél : + 33 6.71.71.64.49 ou +33 4.78.57.68.30
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Accueillir sur le Chemin de Compostelle de Jacqueline DANIGO est, à notre connaissance, le seul livre relatant le quotidien de l’accueil des pèlerins en route vers Compostelle. Chaque année, sur la voie de Tours, des centaines de marcheurs cheminent vers Saint-Jacques. À Labouheyre, depuis 2004, Jacqueline et Jacques, pèlerins eux-mêmes, les reçoivent dans le gîte qu’ils ont créé : « L’Abri du Pèlerin ». Le livre de Jacqueline est le témoignage de cet accueil. Elle raconte la création de leur gîte dans leur maison, l’arrivée des pèlerins, leurs aventures et mésaventures, leurs difficultés, les moments de partage et dresse une galerie de portraits avec humour et tendresse.
« Neuf années et la porte s’est ouverte pour des centaines de pèlerins. Des sourires, des rires, de la sueur, de la fatigue, de la douleur, de la joie… Rencontre… Des pieds douloureux, des sacs trop lourds, des peines qui se disent, des espérances qui montrent le bout de leur nez, des doutes qui pèsent et d’autres qui cèdent. Et l’allégresse et l’élan retrouvés chaque matin malgré les difficultés de la veille…"
Format 21×14,8 cm – 210 pages – 15€ (+ port : 3€)
Pour se procurer le livre : Le commander à : Jacqueline Danigo – L’Abri du Pèlerin –
17, Rue Jacques Berque – 40210 LABOUHEYRE. Joindre un chèque de 18€ à la commande.
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Chers pèlerins, étoiles du Chemin, le 23 novembre 2013 à 20h, à la Salle des Remparts au BROC (63), nous allons papoter et rigoler sur le cheminement vers Compostelle : les merveilles de la nature, les rencontres magiques, la liberté, la simplicité de cheminer et la joie de vivre. Marie et Georges, arrivés à Compostelle en 2005, 2011, 2012 et 2013, partagent les sentiments des pèlerins rencontrés de tous horizons, LA VOIX DES ÉTOILES. Venez nombreux pour causer et rire sur les étoiles de Compostelle.
Merci !
Association La VOIE des ÉTOiLES 63340 GIGNAT FRANCE +33 4 73 54 47 81
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CAMINO FRANCES : EN HIVER, DE DÉCEMBRE À FEVRIER, QUAND LES AUTRES AUBERGES À FRÓMISTA FERMENT, NOUS ACCUEILLONS LES PÉLERINS CHEZ NOUS. BETANIA N’EST PAS UNE AUBERGE COMMERCIALE. NOUS POUVONS LOGER 5 PÈLERINS (LIBRE PARTICIPATION AUX FRAIS "DONATIVO") IL FAUT TÉLÉPHONER EN AVANCE AU NUMÉRO 638 846 043.
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Votre bulletin Camino : c’est presque 20 000 abonnés sur 5 continents…
Associations vous voulez communiquer une manifestation jacquaire dans votre région ?
Envoyer 2 mois avant la date de votre manifestation, un texte court à Camino, c’est gratuit… et vous communiquerez vers un large public.
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Le gîte de Miraz se trouve sur le Camino del Norte. Dans l’étape de Baamonde à Sobrado (40,3km), il se situe à 15km de Baamonde. Ceci se passait le 13 juillet 2013. Vous y trouverez des hospitaliers qui ne savent ce que le mot veut dire… !!!!! L’étape certes est courte mais tout le monde n’est pas capable de faire de longues étapes, une grasse matinée à Baamonde et vers 13h ou plus tôt même vous êtres arrivé. Une Irlandaise vous invite à déposer les sacs dans l’ordre d’arrivée, c’est bien normal. Pendant que les pèlerins attendent au bar, l’équipe des trois hospitaliers déguste leur thé. Elisa était arrivée avec son fils de 12 ans à 11h !
À 16 h, c’est l’ouverture du gîte, ce qui est tard pour un bourg qui ne possède qu’un bar à visiter ; heureusement il faisait beau. À 16h, ils ouvrent la porte opposée pour l’inscription, l’ordre n’est plus respecté. Une préposée vous indique la cuisine et le dortoir. Après l’inscription, on retrouve le responsable au bar, il avait fini sa journée ! Le soir vers 19-19h30, les plaques électriques sont monopolisées par les hospitaliers, pèlerins attendez que les sardines soient grillées ainsi que les pommes de terre. Ils se mettent à table et ils mangent entre eux. Pendant le repas, je demande à l’une d’entre elles le motif de l’ouverture tardive et le prix de 8€ au lieu de 6 dans les autres gîtes. Je me fais alors interpeller par le responsable qui dans une colère me répond qu’ils sont bénévoles, qu’ils doivent nettoyer le gîte. Alors oui d’accord et vous serez d’accord avec moi, au moins 7h pour nettoyer à trois un dortoir et une salle à manger !
Après le repas, nous allons au bar, nous voyant, il s’encourt ! Ils passeront la soirée entre eux, aucun contact.
On se retrouve à table pour la soirée, les espagnols y sont nombreux. Peu avant 22h, le responsable nous invite à quitter la salle en français (il y en a 2 et 14 espagnols) alors qu’il est anglais et que les Espagnols comprennent l’anglais et pas le français. Nous avons prolongé un peu notre soirée. Cela fait 6 fois que j’arrive à Santiago et jamais je n’ai connu un si mauvais accueil.
Guy Gautier guy.gautier(at)gmail.com
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Mon mari et moi avons eu la chance de voir The Way deux fois, cet été, en avant-première. Ce film nous a beaucoup touchés. En premier lieu parce que nous commençons l’entraînement pour partir sur le Chemin, par tronçons au début, puis pour des temps de marche plus longs, ensuite. Mais cette histoire illustre la condition de l’homme bien au-delà de celle du pèlerin de Compostelle …
Elle nous invite à découvrir les résistances qui bloquent les évolutions et comme tout peut se dénouer grâce au lâcher prise. Au début du récit, Tom décide de terminer le parcours vers Santiago, en lieu et place de Daniel, son fils. Tout à sa douleur de père endeuillé, il se ferme aux relations et prend beaucoup de distance vis à vis des propositions d’échanges de conversations, ou de biens matériels. « Non, je ne peux accepter », répond-il. Tom se montre froid, auto-suffisant et donneur de leçons, vis à vis de ses compagnons de route jusqu’à … Jusqu’à ce qu’il se prenne une belle cuite, un soir, sur une place de village ! La guardia civil, alertée par les cris du pèlerin enragé, l’emporte dans une cellule de dégrisement, manu militari. Ce sont les compagnons
de route de Tom qui paieront la caution de délivrance. Au petit matin, Tom ne se souvient plus bien de ce qui s’est passé la veille. Son écart de conduite a largement entaillé l’irréprochable réputation qu’il s’était éreinté à montrer depuis le début de la marche. Tom a dérapé, lourdement, sans préavis, devant témoin. Il s’est montré défaillant.
Paradoxalement c’est cette faiblesse, exhibée, qui enrichira la suite de son aventure. C’est grâce aux relevailles de cette chute qu’il rejoindra l’énergie des autres personnes. Enfin il rit et trinque avec ses amis. Il leur offre une nuit dans un palace. Il joue au torrero, fait tournoyer son bourdon en l’air, comme un bâton de majorette.
Plus profond, encore : Tom ne se cache plus pour déposer les petits tas de cendres sur le chemin et donne également son autorisation pour que leur histoire, à lui et son fils, soit écrite et publiée par Jack, l’écrivain irlandais. Il accepte la mort et c’est ce « oui » à la perte qui lui redonne vie. À la toute fin, arrivé au cap Finisterre, le bout de la terre, l’accomplissement du chemin, Tom revoit son fils. Côte à côte, ils font face à l’océan.
« – J’étais venu pour te ramener. Je n’ai plus rien à rapporter avec moi, dit le père.
– Au contraire ! » répond le fils.
Valérie DAUPHIN. Moncoutant, le 30 septembre 2013. dvd44@voila.fr
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Lepère éditions, 13 Le Bourg, 27270 Grand-Camp, www.lepere-editions.com
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