Les chemins de Compostelle

cathedrale de compostelle

La Porte Sainte de la cathédrale de St-Jacques de Compostelle

L’histoire du pèlerinage

La translation du corps de saint Jacques vers Compostelle

L’histoire du pèlerinage de Compostelle débute en 42 ap. J.-C., par la décapitation de l’apôtre Jacques le Majeur à Jérusalem, sur ordre du roi Hérode Agrippa. Après l’exécution, deux des disciples de l’apôtre (Athanase et Théodore) auraient transporté son corps sur une barque, traversé la Méditerranée, longé les côtes atlantiques de l’Espagne et remonté la rivière Sar, afin de rejoindre la terre où saint Jacques avait prêché de son vivant. Arrivés à Padron, Athanase et Théodore auraient ensuite débarqué le sarcophage pour le transporter jusqu’au mont Libradón et l’y ensevelir. C’est sur ce mont que s’est développée la ville actuelle de Santiago de Compostela.

Un ermite redécouvre le tombeau

En 813, inspiré par un songe, un ermite aurait redécouvert cette sépulture oubliée. Le roi des Asturies, Alphonse II, fait élever une église à l’endroit où se trouve la sépulture. Le tombeau de saint Jacques devient très rapidement un but de pèlerinage pour toute la chrétienté. On convergeait vers ce lieu situé au bout des terres connues alors en suivant la voie lactée, la route des étoiles… « Compostelle » signifierait « la route des étoiles ». Tout le long des chemins empruntés sont bâtis chapelles, abbayes et hospices pour accueillir les pèlerins, leur prodiguer des soins et les restaurer. Ces hôpitaux permettaient aussi de rendre plus sûrs ces chemins où coquillards et bandits guettaient le pèlerin.

Le pèlerinage vers Compostelle tombe dans l’oubli…

Aux XIVe et XVe siècles, apogée du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, on comptait un très grand nombre de marcheurs en route vers l’ouest et tout autant sur le chemin du retour. Arrivent ensuite les guerres de Religion, le siècle des Lumières et la Révolution française, périodes pendant lesquelles on se soucie bien moins de cheminer vers Compostelle. Le tombeau supposé de saint Jacques tombe alors dans l’oubli. Là où au Moyen-Âge passait une foule de pèlerins, on ne dénombre plus que quelques dizaines de voyageurs par an…

…avant de renaître à une date récente

Le pèlerinage est pourtant remis au goût du jour en 1938, grâce à la traduction française du livre V du Codex Calixtinus, intitulée Le Guide du pèlerin. Le goût de la marche au long cours réapparaît, conjuguée à une quête spirituelle, et les récits de voyage se multiplient dans les années 1980. Depuis les années 1990, un grand nombre de marcheurs découvre les chemins vers Compostelle. Le balisage et les hébergements s’organisent le long des divers itinéraires.

Les itinéraires

Pour aller vers Compostelle, on peut partir du pas de sa porte ! C’était le cas au Moyen-Âge, c’est toujours vrai aujourd’hui pour la plupart des pèlerins. Mais la majorité, pour des raisons pratiques ou des raisons de temps, partent d’un lieu de ralliement, point de départ de routes balisées où les hébergements sont plus nombreux et adaptés aux étapes des pèlerins.

En France, depuis chez soi, on peut rallier quatre principaux chemins :
la via Podiensis (ou chemin du Puy, à partir du Puy-en-Velay), la plus fréquentée et très empruntée par les pèlerins de l’Europe de l’est ;
la via Turonensis (ou voie de Tours) qui part de Paris en passant par Tours et Bordeaux ; elle rassemble les pèlerins de la façade atlantique et de l’Europe du nord ;
la via Lemovicensis (ou voie de Vézelay) qui part de Vézelay en passant par Limoges est empruntée par les pèlerins du nord-est ;
la via Tolosana (ou voie d’Arles) est empruntée par les Français du midi et les Italiens.
Les trois premières voies citées fusionnent dans le Pays basque à Ostabat, près de St-Jean-Pied-de-Port, tandis que la via Tolosana atteint les Pyrénées au col du Somport et se poursuit par le Camino aragonés jusqu’à Puente la Reina.

Les chemins sont divers aussi en Espagne :
le Camino francés (chemin venant de St-Jean-Pied-de-Port par le col de Roncevaux), « voie royale » vers Santiago et de loin le chemin le plus fréquenté ;
le camino del Norte, beau chemin, plus « physique » qui longe la côte atlantique au nord de l’Espagne ;
la via de la Plata au départ de Séville au sud de la péninsule ibérique ;
le camino del Levante d’est en ouest depuis Valence en passant par la Castille.

Enfin, il faut mentionner le chemin qui traverse le Portugal du sud au nord depuis Lisbonne, en passant par Fatima, Coimbra et Porto : la via Lusitana (ou camino portugais).

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