Bonjour les amis, plutôt que de s’indigner, le pèlerin ne devrait-il pas s’émerveiller ? Pour éviter le trop-plein du camino frances, victime de son succès, essayez donc le merveilleux Camino del Norte. Le plus dur des chemins, certes, avec toutes ces rias à dégringoler et à escalader ; mais marcher dans une paix profonde, avec comme compagnons de route, à droite l’Atlantique ondulant entre vagues d’argent et ciel bleu profond et à votre gauche les picos de Europa aux cimes étincelantes de neige, c’est un privilège unique. Vous verrez de nombreux ports de pêche où les bateaux joliment colorés patientent en gigotant drôlement et inlassablement, en attendant la marée. Vous traverserez des villes merveilleuses comme San Sebastian, Bilbao, Santander ou Oviedo.
J’vous dis pas les bons petits restos où vous vous régalerez de mariscos, merlucha, trucha con jamon, calamares et autres pulpos dans leur encre. Si vous ne trouvez pas de gîte, cherchez une « habitacion », « cuarto de dormir », « camara » ou « meson », il suffit de demander. Enfin, vous aurez quelquefois la bonne fortune de passer soirée et nuit dans un monastère. Là, le pèlerin s’abandonnera complètement entre les mains de Dieu. Il chantera avec les moines les louanges du Seigneur après lui avoir rendu grâce dans la journée pour les beautés de sa création. Sincèrement et à mon humble avis, je puis dire après avoir marché sur plusieurs itinéraires vers Santiago, le Camino del Norte est bien le plus beau.
Charles-Henri Masson
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