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Par Pierre Swalus pierre.swalus@verscompostelle.be
Un ami me parlant de la relation faite par un pèlerin de son pèlerinage et de ce qu’il y avait trouvé pour lui-même, me disait qu’en l’écoutant il avait été déçu du peu de lien fait avec Compostelle et qu’il avait pensé que ce pèlerin aurait pu trouver la même chose en marchant sur un GR… Cette remarque m’a amené à réfléchir à ce qui différenciait le GR du chemin de pèlerinage ou autrement dit : en quoi le pèlerinage se différencie-t-il d’une randonnée ?
Je devrais pouvoir trouver des réponses à cette question puisque avant d’être des pèlerins nous avions été, ma femme et moi, des randonneurs et qu’entre nos pèlerinages, nous avions continué à randonner (nous avons été 7 fois à Compostelle et avons d’autre part fait 26 randonnées). La première fois que cette question nous fut posée, c’était en 1990 lors de notre premier pèlerinage et nous entendions de la bouche d’un pèlerin allemand que nous rencontrions régulièrement, dire : « Nous avons plus beau en Allemagne… Ce n’était pas la peine de venir si loin ! Trop de marche sur les routes. »
Dans son journal, Simonne (mon épouse) écrivait le soir: « Il m’a fait toucher du doigt toute la différence qu’il peut y avoir entre le chemin d’un GR et celui d’un pèlerinage. Lors du pèlerinage nous accomplissons le chemin comme une tranche de vie où l’on prend tout : le bon, le moins bon, le beau, le quelconque. On ne sélectionne pas. Il pleut, la route est mauvaise, il fait trop chaud. On continue, on ne prend pas le bus pour autant ! On accomplit le chemin quel qu’il soit. On l’accepte et on le fait jusqu’au bout (si c’est possible !)… /… si le trajet a été beau et merveilleux, tant mieux. C’est une joie supplémentaire, c’est comme un cadeau. Sur le GR nous cherchons le beau, le pittoresque. Si le chemin devient trop quelconque on va voir ailleurs, s’il pleut trop longtemps, on peut arrêter… ».
Ceci me semble déjà une réponse mais on peut réfléchir plus avant. On pourrait se demander si un pèlerinage ne se distingue pas par le fait que, d’une part, on marche sur un chemin de pèlerinage et que d’autre part on y côtoie de nombreux autres pèlerins. Notre expérience nous dit que cela n’est pas suffisant comme distinction : lorsque nous sommes partis de chez nous en Belgique pour rejoindre la première fois Vézelay, puis Le Puy, ensuite Montpellier et enfin Tours, nous n’avons pas suivi un chemin de pèlerinage tracé, nous avons établi notre propre itinéraire et nous n’y avons rencontré aucun autre pèlerin… et sur notre premier chemin (en 1990) nous avons dû attendre la montée vers Roncevaux pour rencontrer les premiers pèlerins. Et cependant pour nous, nous étions à notre 60ème jour de pèlerinage !
Bien que les rencontres avec d’autres pèlerins soient une des richesses apportées par le pèlerinage, ce ne sont pas elles qui définissent le pèlerinage, pas plus d’ailleurs que le chemin suivi.
Ce dernier point est encore confirmé pour nous par le fait que nous avons marché sur les mêmes itinéraires en pèlerins et en randonneurs. En 1994 nous avons pérégriné jusqu’à Compostelle en empruntant en France le chemin passant par le Puy-en-Velay, et en 1997, nous avons randonné du Puy à Cahors. Qu’est-ce qui distinguait ces deux marches ? D’abord, le fait que lors de notre pèlerinage si nous suivions en gros les villes-étapes du GR, nous abandonnions allègrement le GR lorsque des chemins de traverse étaient plus directs, tandis que lors de notre randonnée, nous avons suivi en totalité les 325 km du sentier balisé. Ensuite par le fait que nous n’étions pas dans les mêmes dispositions d’esprit : dans le premier cas, nous étions des pèlerins et dans le second, nous étions des randonneurs !
Il nous semble donc clair que ce qui distingue une « randonnée sur un GR » d’un « pèlerinage », c’est avant tout l’état d’esprit de celui qui se met en marche. Comme le disent J. CHÉLINI & H. BRANTHOMME « Le pèlerinage fonctionne comme la manifestation matérielle d’un itinéraire spirituel… /… Le pèlerin s’engage totalement, physiquement et spirituellement… ». C’est parce que le marcheur s’engage dans une démarche spirituelle, d’ouverture, de questionnement, d’écoute, de recherche, de lâcher-prise, « qu’il entre dans la grande famille des pèlerins et que son chemin devient un chemin de pèlerinage ».
J’avais cheminé sur les 6 voies françaises de pèlerinage vers Saint-Jacques, dont 2 jusque Compostelle et aussi d’Arles vers Rome et Jérusalem. Cette fois-ci, j’ai choisi de marcher dans les pas de Sigéric, archevêque de Canterbury, sur la Voie des Francs, ancienne voie romaine, depuis longtemps empruntée par des Rois, des marchands et de nombreux pèlerins se rendant à Rome : Un parcours de près de 2000 kms…
De plus en plus d’anciens pèlerins de Compostelle prennent cette Voie dans un sens ou dans un autre, cheminant dans la sérénité des sentiers peu fréquentés. Mais il ne faut pas avoir peur d’être seuls, avoir un bon sens d’orientation, et pouvoir s’aider d’une boussole, en cas de difficulté sur le chemin.
Partie le 2 novembre 2016 de Canterbury, une grosse 1ère étape m’a amenée à Douvres pour y prendre le ferry vers Calais. Ensuite, j’ai traversé le Pas-de-Calais, la Somme, l’Aisne, la Marne, l’Aube, la Haute-Marne, la Haute-Saône et le Doubs avant de m’arrêter le 5 décembre à Pontarlier après 34 jours et 830 km. Je repartirai mi-octobre de cette année 2017 pour rejoindre la Suisse puis l’Italie par le Col du Grand-Saint-Bernard.
Futur Grand Itinéraire Européen, la Via Francigena est actuellement partiellement balisée en tant que GR 145, notamment dans le Pas-de-Calais, en Champagne-Ardennes et en Franche-Comté. Dans l’Aisne, plusieurs GR non numérotés se croisent et il vaut mieux être prudent.
Pour le Pèlerin qui veut éviter les nombreuses circonvolutions du GR et emprunter un chemin plus historique, il est utile de prendre son adhésion à l’Association Via Francigena (AIVF) : on peut ainsi facilement recevoir la crédentiale spéciale et trouver des documents comme le TopoFrancigena proposant un itinéraire plus direct, empruntant parfois le GR mais aussi d’autres chemins ou petites routes. On peut aussi s’y procurer les listes d’hébergements pour la Suisse et l’Italie. En France, plusieurs associations sont déjà bien actives et peuvent renseigner en matière d’hébergements, comme l’Association Arras-Compostelle et l’Association Randonneurs Pèlerins 51 à partir de Reims (permanences à la cathédrale).
Même en novembre-décembre, il y a des gîtes communaux ou privés, des accueils pèlerins chrétiens ou laïcs, mais aussi des petits hôtels proposant un prix spécial. Dans de nombreux villages n’ayant pas de ravitaillement ou de cafés, j’ai rencontré des habitants acceptant de me chauffer un peu d’eau pour ma boisson chaude, et m’ouvrant souvent leur porte pour m’offrir un peu de chaleur : je les remercie de leur hospitalité généreuse et de leur compagnie alors que quelques uns me la refusaient…
À Calais, j’ai découvert ce qu’est la suspicion envers « l’étranger », en cheminant près de la célèbre jungle tout récemment évacuée. Très vite, mon sourire et mon français rassuraient ceux qui acceptaient la rencontre !
Dans le Pas-de-Calais, en suivant l’itinéraire du topo guide AIVF, j’ai dormi à Amettes où j’ai visité avec intérêt la maison natale de saint Benoît Labre, laïc ayant cheminé sur toutes les voies européennes de pèlerinage et devenu de fait le second saint patron des pèlerins d’Europe. J’ai savouré des mûres attardées, des pommes tombées, et beaucoup de raisins à champagne laissés après les vendanges.
En cheminant seule, j’ai rencontré beaucoup d’animaux peu effrayés par mon passage : des grues, des ragondins, beaucoup de biches et de lièvres, un beau héron qui m’a regardé passer à 1 m sur le bord d’un canal, deux bouquetins rencontrés magiquement (à 6 m) près des sources de la Loue dans le Doubs…
Quelques jours de pluies, notamment 3 h de pluie battante en arrivant à l’Abbaye de Wisques près de Saint-Omer. Mais pas mal de belles journées ensoleillées avec de chouettes paysages d’automne. Et pour finir, deux semaines merveilleuses de traversée de vallées blanches aux arbres givrés lumineux sous le froid soleil de début d’hiver.
Vivement l’automne pour continuer vers Rome!
Pascale, lapelerinedesaintemere, Gers
Pèlerin, je ne marche pas à la « nordique », je ne vais qu’à Compostelle donc vers le sud ! J’ai appris à marcher alors que je n’étais qu’un tout petit enfant, j’ai pratiqué un peu de sport dans ma jeunesse et conscient que je me sers de mes jambes depuis si longtemps je n’ai pas besoin d’un « coach » pour apprendre à marcher et céder à la mode de l’équipement du parfait petit marcheur présumé « nordique ».
Depuis plus de mille ans, tout comme la gourde, le bourdon a été l’équipement indispensable pour le pèlerin ! Son appui dans les moments difficiles, les passages de gué lorsque l’eau était trop abondante après un orage, son propulseur dans la fatigue sur les chemins escarpés, sa défense face au danger des brigands et des bêtes sauvages. En fait il était aussi un signe de reconnaissance, la coquille que nous arborons souvent avec complaisance de nos jours, les pèlerins ne l’avaient qu’au retour !
J’apprécie d’avoir une main libre, celle que je vais tendre spontanément à l’inconnu qui souffre et qui a besoin d’aide, mais aussi pour saisir ma gourde, pour boire ou partager l’eau avec celui qui a soif, et ce n’est pas qu’un acte symbolique !
Je n’emmène aucun animal avec moi, pourquoi imposer la présence d’un chien sur un chemin de prière, dans un hébergement réservé aux pèlerins, dans une église… ?
Ma solitude en cours de Chemin, je la partage avec mon « bourdon ». Oh ! Ce n’est point un magnifique objet d’art ! Après n’avoir été qu’une branche ramassée en toute hâte au bord d’une piste forestière pour faire face à deux énormes chiens fortement agressifs, il est devenu ma « troisième jambe du marcheur » et, pas après pas, mon plus fidèle compagnon sur le Chemin, « mon Bourdon !» : un bon bâton ouvragé à partir d’une branche cueillie sur un érable de mon jardin.
Je ne recherche pas la convivialité, je la trouve chaque jour lors de rencontres que la providence m’offre tout au long du Chemin.
Daniel Segura danielsegura32@gmail.com
Le Centre Culturel Georges Brassens d’Avrillé (49) me fait l’honneur de m’accueillir à nouveau le mardi 23 mai 2017 à 20 h 30 dans la grande salle (272 places) pour la projection d’Un Chemin de Compostelle, film d’une durée de 1 h 40, suivie d’échanges avec le public, par Xavier Vallais.
http://www.ville-avrille.fr/actualites/talents-avrillais-2017/
Gaële de La Brosse, auteur notamment du Guide spirituel des chemins de Saint-Jacques et de Tro Breiz, les chemins du Paradis, publie deux livres en ce mois de mai.
1) Saint Jacques : sa vie, son message, son héritage, notamment autour des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et du travail effectué par les associations jacquaires
[Presses de la Renaissance/Le Figaro, collection « Les grandes figures de la spiritualité chrétienne » dirigée par Michael Lonsdale – 9,95 euros – en kiosques et en maisons de la presse à partir du 4 mai 2017 – en librairies à partir du 4 janvier 2018]
2) Guide des chemins de pèlerinage : Ce livre, illustré de cartes, présente 35 chemins de pèlerinage à travers la France (chemins de Saint-Jacques, mais aussi du Mont-Saint-Michel, de saint Martin, de Saint-Gilles, d’Assise, du Tro Breiz, de Rome par la Via francigena, de Rocamadour, de Chartres, etc.) à effectuer en plusieurs mois, une semaine ou une journée de marche. On y trouve l’histoire du lieu et de son pèlerinage, la vie du saint et la description du sanctuaire. Mais ce guide répond aussi à des questions plus pratiques : longueur du parcours, balisage, hébergements, structures où se renseigner, bibliographie. Enfin, on découvrira dans ces pages ce qui donne à chacun de ces chemins un « supplément d’âme » : la valeur qui lui est propre (l’hospitalité sur les chemins de Saint-Jacques, le partage sur les chemins de saint Martin, la fraternité sur les chemins du Mont-Saint-Michel, etc.) et qui orientera le choix du marcheur en quête de sens.
[Presses de la Renaissance – 19,50 euros – en librairies à partir du 11 mai 2017]
Depuis 2015, à l’initiative de l’Église de France et grâce au soutien et aux moyens mis en œuvre par l’archevêque de Santiago, cet accueil organisé par les équipes de Webcompostella propose aux pèlerins francophones, quelle que soit leur motivation de départ sur la route, un temps de partage, la visite spirituelle de l’extérieur de la cathédrale, une messe célébrée en français… L’accueil, ouvert du 15 mai au 15 octobre 2017, est situé au Centre d’Accueil des Pèlerins (lieu de retrait de la Compostela) 33, Rua das Carretas (1er étage).
Peut-être avez-vous eu des échos de cet accueil… Nous vous invitons à prendre connaissance de l’accueil sur le site http://www.webcompostella.com/ Rubrique Accueil francophone. Peut-être faites-vous partie des pèlerin(e)s qui arriveront cette année à Santiago, vous êtes attendu(e)s ! Ultreïa & Suseïa !
François Scherpereel, dans son article, évoque les problèmes de certains hébergeurs donativo.
Oh ! Combien cette expression fait partie du Chemin ! Souvent plébiscité, respecté, comprise par de nombreux pèlerins, elle reste aléatoire pour les non initiés dans sa signification, elle provoque de nombreuses interprétations : concurrence déloyale pour les uns, gratuité pour d’autres.
Merci à tous ces bénévoles du chemin qui font passer le pèlerin avant leur vie locale, sociale, voire culturelle. Il concluait son article par un appel à l’organisation d’accueils associatifs sur le chemin.
www.hospitaliers-st-jacques.fr/les-as/
Sur ce site exclusivement consacré aux hospitaliers et aux accueils, j’ai regroupé des bases pour le développement d’accueils permettant un avantage économique pour les pèlerins par la présence d’hospitaliers bénévoles, garant d’un esprit que nous avons aimé sur le chemin. Ce ne sont que des propositions et des réflexions que je souhaite partager voire développer pour lutter contre la mercantilisation du chemin.
Jacques Debray, hospitalite74@gmail.com https://www.hospitaliers-st-jacques.fr
À VENDRE Gîte 6 places sur la voie d’Arles (Aude).
Pour des raisons personnelles, je mets ma maison équipée pour l’accueil de six pèlerins à vendre : une chambre partagée avec quatre lits et une chambre deux lits + sanitaire non privatif. Coin cuisine, jardin et terrasse. À 1,2 km du GR653, entre Castres et Toulouse. Contact La Passeur-elle 04 68 23 17 71.
lambchris@orange.fr
A vendre Gîte 6 chambres sur le GR65 à Limogne en Quercy, complètement rénové et meublé. Pour des raisons personnelles, nous mettons notre gîte en vente – 6 chambres de 2 à 3 personnes- 2 Wc – 2 salles de bain avec WC . Espace personnel comprenant une chabre et une salle de bain. Buanderie, cuisine avec réserve, cour, bureau, salle pour laisser les sacs, cave. contact – la maison en chemin 05 65 23 24 46 ou 06 10 79 67 46. la.maison.en.chemin.gr65@orange.fr
Il y a douze ans, j’ai eu la chance de pouvoir marcher sur le chemin de Compostelle depuis Genève jusqu’à Fisterra. Je projette de faire le chemin du retour au printemps 2018. Comme le balisage espagnol n’existe que dans le sens de l’aller, je souhaite entrer en contact avec les pèlerins qui ont déjà fait le trajet en sens inverse, et savoir en particulier s’ils ont eu recours à un GPS. Vous pouvez me contacter à l’adresse jeanmarcperrin@yahoo.fr
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Je profite de ce message pour remercier une nouvelle fois toute l’équipe du bulletin Camino pour la qualité de son travail. Merci aussi à ceux qui par leurs écrits alimentent ce lien bien précieux entre les pèlerins. Et dans ce n° 173 (janvier 2017), un merci particulier à la rédaction, aidée par André, pour « DOMMAGE », et à Marie pour son « petit coup de gueule » qui remet les choses en place et qui veut redonner leur vrai sens, leur véritable raison d’être aux chemins de Saint-Jacques.
Pour la première fois depuis 2008 (Via Podiensis, camino Frances et le cap Fisterra, voie d’Arles, voie du Piémont pyrénéen jusqu’à Oloron pour bifurquer vers le Somport et Puente la Reina, et enfin le dernier tiers de la via de la Plata), nous n’avons pas pu nous libérer pour aller nous ressourcer sur les chemins. 2017 devrait être plus propice !
Nous avons quand même réussi à prendre 9 jours et à faire les chemins de saint François Régis, très belle boucle du Puy au Puy, sur une voie marquée par la présence de ce grand saint qui a évangélisé le Velay et le Vivarais. Pour ceux qui ont peu de temps, c’est un très bel itinéraire, avec quelques solides dénivelés, peu fréquenté et bien équipé en gîtes.
Encore tous nos vœux et notre fidèle amitié jacquaire. Hervé et Marie-Françoise.
Mon cher Camino,
Tout d’abord puisque c’est l’époque je te présente tous mes voeux pour 2017 : une longue vie, beaucoup d’adhérents et de beaux chemins. Je reçois ce jour le dernier numéro de Camino (N° 173 janvier 2017) et voudrais pousser un coup de gueule que tu peux publier en totalité ou partie.
Je voudrais réagir au sujet de deux articles que tu publies : le premier est « Dommage », signé de la rédaction. Le second est celui de Marie Gagneur que je mets d’ailleurs en copie. Je souscris totalement à vos deux points de vue. Je suis sur les chemins depuis 1999 et viens cette année de faire Vezelay – Compostelle (en fait León par suite de décès) par le Frances. J’ai été heurté par le mercantilisme développé autour des sites religieux et surtout l’obligation de devoir payer pour entrer dans les églises et les chapelles. Dans les petites églises de village, on ne paie pas réellement mais à l’accueil, il y a le plus souvent une dame qui sous couvert de tamponner la credentiale demande 2 ou 3 euros. J’ai toujours refusé de les donner : non pour la somme mais par principe. Il est vrai que la crise économique a été sévère en Espagne et que c’est peut-être une façon pour certains de gagner un peu d’argent mais j’ai trouvé le principe choquant. Quant aux grandes cathédrales je n’en parle même pas : payer à l’entrée de celle de Burgos, de León, etc., c’est révoltant. Comme il est révoltant de vouloir effacer sous des prétextes fallacieux le passé chrétien de ce pays (et du notre aussi puisque beaucoup de chemins jacquaires le traversent), passé qui a forgé notre civilisation.
J’ai vécu aussi douloureusement que Marie le mercantilisme autour du chemin. Maintenant on « fait » le chemin comme elle le dit si bien ! Le chemin appartient à tous, croyants ou non croyants c’est une évidence, comme il doit être accessible à qui veut l’emprunter. Mais ce chemin n’est pas un chemin de randonnée comme un autre. Il a une spiritualité que trop voudraient occulter, annihiler. Vouloir gommer cet aspect spirituel est un non-sens. Tout cela m’a profondément déçu tout au long des 1500 km que j’ai parcourus cette année. Peut-être ai-je eu le tort de partir en juillet, en même temps que ces touristes qui viennent parasiter les gîtes et auberges, ayant réservé leurs étapes 3 mois avant de partir et faisant transporter leur sac par les sociétés de transport qui se sont multipliées le long du Camino ! Grâce à cette pratique les « donativos » disparaissent les uns après les autres attaqués judiciairement qu’ils sont par les professionnels de « l’accueil pèlerin », car il n’est plus permis à notre époque de pratiquer une générosité et un hébergement gratuits dans des gîtes ne respectant pas par ailleurs les fameuses directives européennes !
Alors vous me direz, que faire ? Se taire et laisser faire sous prétexte que c’est l’avenir ? Ou s’efforcer de maintenir vivante cette belle tradition du chemin de Saint Jacques ? La route est longue et chacun, athée, croyant, adepte d’une spiritualité quelconque, sportif, handicapé ou valide doit pouvoir l’emprunter comme il le veut et quand il le veut. Pourquoi ne pas en revenir aux fondamentaux et faire entendre cette voix dans les différentes associations afin qu’avec le poids qu’elles représentent elles rappellent les origines chrétiennes de ce chemin ? Ce n’est pas une insulte. C’est l’Histoire et rien que l’Histoire. Cette Histoire a fait notre culture et cela n’empêche pas que chacun marche en croyant à ce qu’il veut.
Il semble à ce que j’entends à chaque fois que je mets en marche ma télévision, que beaucoup nous rebattent les oreilles d’ « identité » : n’est-ce pas tout simplement parce que nous avons oublié notre culture ?
Jacquairement à toi. Signé : dis deji disdeji@yahoo.fr
Par Pierre Swalus pierre.swalus@verscompostelle.be
La question peut être posée car contrairement à d’autres lieux de pèlerinage, comme Lourdes par exemple où généralement on se rend en train, en avion ou en voiture et où ce qui est important c’est ce qui se passe sur place, pour Compostelle par contre, le cheminement fait partie intégrante du pèlerinage. Le « aller vers » est très important : la preuve en est que la Compostela n’est attribuée qu’aux pèlerins qui ont au moins marché les 100 derniers km ou parcouru en vélo les 200 derniers. Pour être pèlerin il faut avoir pérégriné…
Pour pas mal de pèlerins vers Compostelle, l’approche du but est d’ailleurs vécue de façon assez ambivalente : souvent avec un certain regret de voir approcher la fin d’une belle aventure faite de rencontres et de moments de partage intense.
L’arrivée même à Compostelle est aussi source de sentiments mélangés : à la joie d’avoir réalisé son rêve, d’avoir pu vaincre les difficultés et les doutes éventuels, d’arriver enfin à ce lieu mythique, se mêle souvent très rapidement une certaine désillusion : désillusion de découvrir la ville grouillante de touristes, le brouhaha d’une foule et d’une ville perpétuellement en fête, le sentiment aussi que la belle aventure vécue avec d’autres pèlerins est finie. D’où aussi la joie ressentie à chaque rencontre de pèlerins précédemment côtoyés et l’envie de figer ces derniers moments de communauté en prenant moult photos de groupes et en faisant la fête ensemble.
Après avoir accompli les quelques gestes rituels : l’entrée dans la cathédrale, l’embrassade de la statue de saint Jacques, éventuellement la messe du pèlerin et bien sûr la quête la Compostela, le pèlerin sent que son pèlerinage est terminé et que quelque chose d’autre commence : l’après pèlerinage…
Beaucoup de pèlerins ne restent d’ailleurs que peu de temps à Compostelle. Rares sont ceux qui prolongent leur séjour au-delà de 2 ou 3 jours : le pèlerin qui ne se sent plus en pèlerinage, n’a souvent pas tellement envie d’être un simple touriste… Retour donc à la question initiale : qu’est ce qui est le plus important ? Est-ce le chemin ou saint Jacques à Compostelle ? Faut-il, pour qu’on puisse parler réellement de pèlerinage, que le « pèlerin » accorde la première place à saint Jacques plutôt qu’au chemin et à ce qu’il y a cherché et/ou découvert ?
Le père Ihidoy qui a accueilli de 1981 à 2001 des milliers de pèlerins dans son presbytère de Navarrenx, dans une intervention qu’il a faite sur le thème des pèlerins et des randonneurs sur le chemin de Saint-Jacques, brosse de manière succincte une série de portraits de « pèlerins » qu’il a accueillis. Si les motivations des uns et des autres sont extrêmement variées, religieuses parfois mais aussi dans de nombreux cas simplement humaines, il est frappant de constater que dans tous les exemples donnés par le père Ihidoy, il ne cite pas une seule fois le nom de saint Jacques ou de Compostelle.
La variété des motivations rencontrées l’amène à aborder cette question si souvent posée « Ne faut-il pas distinguer les vrais pèlerins et les faux pèlerins ? À cette question, il répond d’abord « Qui peut juger ? »
Puis il apporte un exemple vécu : « un soir, un jeune couple belge, avec un chien noir, fait halte chez moi. Tous les deux sont chômeurs. Après avoir sympathisé avec eux, et avant d’écrire un petit mot sur leur « Credential » et de le tamponner, je leur demande : qu’est-ce que vous cherchez sur le Chemin ? C’est elle qui me répondit, et je n’oublierai jamais l’expression de son visage en prononçant textuellement ces mots : « Nous cherchons : un peu de force, nous sommes fragiles ; un peu de stabilité, nous n’avons pas de travail… ; un peu d’équilibre, nous avons du mal à gérer notre vie… »
Il y avait là un autre couple plus ancien, un pasteur protestant et sa femme, médecin. Nos regards se sont croisés, non sans émotion, et celui du pasteur me disait : « Voilà les vrais pèlerins ». Et le père Ihidoy de conclure : « Je voudrais tellement qu’on cesse de juger les bons et les mauvais pèlerins. Ce n’est pas de la naïveté ? C’est du réalisme. Permettons à chacun, en faisant le Chemin, de faire son chemin. »
Pour le père Ihidoy, il semble bien que ce soit le chemin et ce qu’il entraîne comme cheminement intérieur qui caractérise le pèlerin vers Compostelle. Le nombre de pèlerins qui, ayant accompli un premier pèlerinage jusqu’à Compostelle, retourne par la suite marcher sur d’autres chemins de Saint-Jacques mais sans aller jusqu’à Compostelle, témoigne aussi par-là de l’importance première qu’a la spiritualité vécue sur le chemin dans leur démarche pèlerine. Pierre Genin dans la conclusion de son livre rejoint le père Ihidoy lorsqu’il écrit « Si le chemin de Saint-Jacques est un chemin de transformation, laissons les pèlerins vivre leur pèlerinage comme un grand moment de transformation. Ne mettons pas la main sur les pèlerins ! Laissons- les être ce qu’ils sont. Faisons pleinement confiance au Chemin qui en profondeur, travaillera le pèlerin ouvert à cette expérience de vie exceptionnelle. »
Remarquons aussi qu’en parlant du « chemin de Saint-Jacques » et non du chemin vers saint Jacques, l’accent est bien mis par l’auteur sur le cheminement et non sur l’aboutissement final du pèlerinage. Nous pourrions conclure avec le même auteur que Compostelle n’est pour le pèlerin « qu’un prétexte pour se mettre en route » et que « le pèlerinage se vit essentiellement sur le Chemin et non à l’arrivée »1 et répondre ainsi à notre question initiale.
L’Hospitalité Saint-Jacques, accueil pèlerin sur la voie du Puy-en-Velay depuis 25 ans, vient de produire un film documentaire sur le pèlerinage de Compostelle (28 mn). Des jeunes réalisateurs et des musiciens ont fait oeuvre spirituelle originale pour lever un peu le voile du Mystère Saint Jacques qui attire tant d’Européens en quête de sens, en quête d’eux-mêmes, en quête de Dieu, depuis des siècles. Le film est en ligne, regardez-le sur : http://letempsdecompostelle.free.fr
Peut-être, vous chausserez-vous pour partir vers le sanctuaire de l’apôtre du Christ ?
Ce film a l’audace d’être d’abord un film pèlerin avant d’être un film sur le pèlerinage. La caméra aura pérégriné sur les chemins et visité les hospitalités dédiées à l’accueil des pèlerins, sans lesquelles l’esprit du pèlerinage ne se serait pas aussi bien transmis. Plutôt que le suivi d’un ou plusieurs pèlerins tout au long de l’itinéraire, ce film de 28 minutes esquisse les états successifs vécus sur le chemin, clé de l’ouverture du cœur, de la contemplation et de la juste relation à l’autre. Croit-on que seule la marche au long cours, l’immersion quotidienne dans la nature et les rencontres transfigurent le pèlerin ? Nous sentirons qu’elles nous prédisposent surtout à une transformation, bien plus profonde, plus mystérieuse. Ce film nous le laisse entrevoir et deviner sans rien imposer et peut donner envie de partir…
Qui sont les réalisateurs du film?
Passionné par cette aventure cinématographique, Louis Tandeau de Marsac, technicien du son, qui a vécu sa jeunesse au cœur de l’accueil des pèlerins, a réuni une équipe de jeunes professionnels : Pierric Forcade, cameraman, Jonathan Bayol, vidéaste, Irwin Gomez, compositeur et interprète de la musique originale avec Nicolas Billi et Hervé Bézamat au mixage.
Allez voir le film documentaire (28 mn) sur youtube :
8 rue du Collège – 12 190 Estaing – 05 65 44 19 00
www.hospitalite-saint-jacques.fr
3 mars 2017 — Je ne résiste pas à la joie de vous transmettre la nouvelle que vient de me donner Michel au téléphone ce soir : Il a reçu ce jour vendredi 4 mars un courrier en provenance du tribunal lui disant, en gros, que les faits relatés dans la signification faite le 23 mai 2016 (quand même!) et suite à l’enquête n’étaient pas de nature à justifier des poursuites et que la concurrence n’était pas démontrée ! Je vous en dirai plus quand Michel m’aura transmis une copie du courrier mais nous pouvons, dès à présent, nous réjouir de cette décision qui confirme pour tous les « donativo » qu’il n’y a pas, qu’il ne peut pas y avoir de concurrence avec les autres gîtes. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui voudront s’installer sur le chemin. Au fond cette affaire aura fait progresser notre cause. Merci à notre détracteur et à saint Joseph puisque la bonne nouvelle arrive le premier vendredi du mois qui lui est consacré. Deo gratias !! Et merci à sainte Fleur la patronne des hospitaliers et du gîte de Michel ! Et merci à votre mobilisation qui y a certainement contribué! Ultreïa, Esus Eia,
L’aventure du chemin peut continuer!
Avis aux pélerins (ines) aguerris à la marche de longue distance, et à ceux et celles que les embûches du CAMINO n’effraie pas. Il y aura cette année une 10e édition de cette marche de 800 km tout au long du majestueux fleuve St-Laurent en Gaspésie au Québec. Distance équivalente à la partie espagnole de Compostelle (du camino Frances). Si vous voulez relever un vrai défi à la fois PHYSIQUE, MENTAL, SPIRITUEL ET CULTUREL, vous êtes au bon endroit. INSCRIVEZ-VOUS rapidement, c’est une bonne occasion car la valeur de l’EURO par rapport au DOLLAR canadien favorise les pèlerins, c’est quasiment du 2 pour 1. Il n’y a qu’un départ soit le 22 AÔUT pour arriver à Gaspé le 22 septembre et les places sont limitées. RÉFÉRENCE EUROPÉENNE : gilbert.besnier@free.fr Plus d’informations : steannegasp@gmail.com
Le Chemin Urbain V est un GR® thématique et historique qui a été créé autour de la vie et de l’œuvre de Guillaume Grimoard, né en Gévaudan (Lozère) qui fut nommé pape sous le nom d’Urbain V en 1362.
Ce chemin long de 329 km va de Nasbinals à Avignon. Il traverse l’Aubrac, les Causses, les gorges du Tarn, les Cévennes, le Mont Lozère, les garrigues et permet de relier quatre sites UNESCO. C’est un chemin à échelle humaine où la convivialité est de mise. Il peut se parcourir en 15 à 17 jours. Un site internet lui est dédié : www.randonnée-urbain-v.com et l’association a son bureau à Mende. Elle vous y accueillera pour des renseignements, l’achat de votre topoguide… mais cela peut aussi se faire via le net : chemin.urbain.v@gmail.com
L’ancien Carmel de Moissac recherche des volontaires pour accueillir pèlerins et randonneurs sur certaines périodes de la saison 2017 : mai, juin et août sur des périodes de 15 jours en équipe de 4 personnes. Pour toute information, contacter le 05 63 04 62 21 ou écrivez-nous à l’adresse :
accueil.cafmoissac@wanadoo.fr
À VENDRE Gîte 6 places sur la voie d’Arles (Aude).
Pour des raisons personnelles, je mets ma maison équipée pour l’accueil de six pèlerins à vendre : une chambre partagée avec quatre lits et une chambre deux lits + sanitaire non privatif. Coin cuisine, jardin et terrasse. À 1,2 km du GR653, entre Castres et Toulouse. Contact La Passeur-elle 04 68 23 17 71.
lambchris@orange.fr
Je voudrais faire le chemin de saint François de Florence à Rome. Il existe un topo en italien de La Verna à Assise que je me suis procuré, mais je n’ai pas d’indications pour le tronçon entre Florence et La Verna et le tronçon entre Assise et Rome. Je fais appel à vos connaissances pour me dire s’il existe des topos (en français ou en italien) couvrant ces deux morceaux de parcours. Quelqu’un a-t-il déjà fait ce chemin ? Merci de vos réponses et conseils éventuels.
Daniel-84@orange.fr
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J’ai eu l’occasion d’effectuer le Chemin de Saint-Privat-d’Allier à Saint-Jean-Pied-de-Port du 15 septembre au 12 octobre 2016. Je suis hébergeant, avec Michèle, ma compagne à « l’Abri du Jacquet » à Saint-Privat-d’Allier (pour ceux qui se sont arrêté pour une nuit…). Je suis donc parti de la maison…
Je ne témoignerai pas sur ce que le Chemin apporte, les rencontres, le bien-être, etc., etc… Je veux ici pousser un « GRAND COUP DE GUEULE » par rapport à ce que l’on voit sur le chemin. Quelle honte toute cette pollution aux papiers, emballages, boîtes de conserve, bouteilles vides… Si vous pensez être perdu, vous avez un 2ème balisage. Suivez les déchets, il y en a presque plus que de balises rouges/blanches… J’ai HURLÉ mon désespoir. Le Chemin m’y a autorisé. Pourtant je suis plutôt réservé !!! Mais là, il fallait que je laisse éclater mon désarroi. Continuer la lecture
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Je suis un nostalgique des canaux. Cela tient sans doute à l’enfance, la ferme de mes parents se dressait sur la rive droite du canal de Pierrelatte, qui fut creusé comme le canal du Midi, sous le règne de Louis XIV. Le Prince de Conti en fut l’organisateur. Son eau irriguait la plaine d’Orange, il faisait le bonheur des maraîchers, il n’existe plus… les maraîchers non plus… hélas !
La berge d’un canal est un microcosme de végétations complémentaires, de vie intense. C’est un monde baigné d’un souffle de fraîcheur qui tranche souvent avec l’aridité des terres voisines. Tout pèlerin a éprouvé ce sentiment qui le vivifie soudain lorsqu’il pénètre dans ce microclimat. Sur le Camino, on longe plusieurs cours d’eau, canaux, ruisseaux, sources… qui m’évoquent chaque fois les vers du « Dormeur du val » de Rimbaud :
« C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent, où le soleil, de la montagne fière
Luit ; c’est un petit val qui mousse de rayons »
Je voulais consacrer un pèlerinage au canal du Midi, découvrir sa singularité, loger sur ses rives, le parcourir en bateau. J’ai cheminé sur les berges d’autres cours d’eau en France en Allemagne en Espagne en Chine. Chaque lieu recèle ses caractéristiques, un parfum, un style, une personnalité, une cuisine, une hospitalité…
Si je compare la distance Le Puy-en-Velay / Figeac d’une longueur de 250 km égale à celle du canal du Midi, le vécu du pèlerin est très différent.
Sur le Camino, on découvre des dizaines de paysages différents, le pèlerin affronte les vents, les sens tournés vers l’espace, il a l’impression de s’élever dans le ciel, comme s’il se dilatait. En revanche, sur les berges du canal, j’ai ressenti une certaine monotonie, le terrain est plat, le miroir calme de l’eau réfléchit ses pensées, les mouvements des bateaux ont des vitesses sénatoriales. J’ai parfois éprouvé une tension claustrophobe, générée par la voûte des platanes qui limite l’accès à l’horizon. Tel un rail, la largeur du chemin souvent étroit suit la berge, se transforme en sentier pour franchir des forêts de cannes de Provence.
Sur la Via Podiensis, j’ai vécu un sentiment transcendant spatial, sur le canal, je ressens un terroir minéral-végétal humide clos. Le canal du Midi, c’est une autre expérience et la découverte pas à pas, du défi réussi en son temps. Pierre-Paul Riquet n’a pas seulement maîtrisé les multiples techniques, il fut aussi un remarquable diplomate pour que l’autorité royale Louis XIV et Colbert acceptent son projet. Ses ouvrages sont des prouesses novatrices. Départ Toulouse, Castelnaudary, Carcassonne, Homps, Le Somail, Béziers, Agde, Sète, au fil des étapes on découvre ses ouvrages. Le point d’orgue du canal se situe à 8 kilomètres avant Béziers avec le tunnel de Malpas puis les célèbres écluses de Fonsérannes en haut desquelles on aperçoit à l’horizon la cathédrale Saint-Nazaire.
L’écluse de Fonsérannes est une succession de 8 bassins ovoïdes soit 9 portes. Sur une longueur de 312 mètres, ils permettent de franchir un dénivelé de 21,5 mètres. Le lieu était en chantier et interdit au public, j’ai donc pris le bateau pour le pénétrer. J’embarque à Béziers en direction de l’Ouest environ 2 km plus loin c’est Fonsérannes. Il faut environ 35 minutes aux mariniers pour hisser le bateau à son point le plus haut. Puis à raison de 5 à 8 km à l’heure nous poursuivons notre route vers le tunnel de Malpas.
Ce tunnel d’une longueur de 173 mètres, fut un enjeu pour raccourcir le tracé et un pari que de percer la roche friable… sans autorisation royale. C’est une première mondiale qui fut réalisée entre l’automne 1679 et le printemps 1680. La roche est soutenue par des arceaux en maçonnerie, seule une fraction de la sortie Est du tunnel reste à nue et présente une curieuse dentelle de grès taraudé en alvéoles par le temps, l’humidité et les mouvements de l’air. Au fil des kilomètres, j’ai constaté la perte du couvert qu’offraient les platanes. Il m’a semblé que le sinistre augmentait d’Ouest en Est. Après Béziers, ce sont des kilomètres qui sont nus, en direction de la Méditerranée les rives sont davantage peuplées de cyprès gigantesques que de platanes. Comme à mon habitude, je visite toutes les églises qui jalonnent le parcours. Béziers fut le point de jonction de la Voie du Piémont, la Via Tolosana et la Voie venant de Rome. L’église Saint-Jacques et la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers furent les haltes des jacquets. J’ai découvert une étonnante statue de Saint-Jacques dans l’église Saint-Étienne à Villeneuve-lès-Béziers.
En juin de cette année, sous l’impulsion du maire de Béziers, un gîte a été ouvert. Il se situe sur les remparts, entre l’église Saint-Jacques et la cathédrale Saint-Nazaire et offre un fabuleux paysage sur l’Orb.
Le temps m’étant compté, je n’ai pas pu suivre les derniers kilomètres vers la mer, ce sera pour plus tard.
Un périple chargé d’histoire, de traditions, de couleurs, de courants culturels, une autre page du pèlerinage vers Saint-Jacques qu’il est possible de réaliser en partant de Sète pour rejoindre Toulouse et de là poursuivre sur la Via Tolosana, franchir le Somport vers Eunate et Puente la Reina… vers Santiago.
Ultreia. Alain Iametti pèlerin
blog : legrandcanal.com
Réservez vos dates pour cette manifestation annuelle au Forum104 (104 rue de Vaugirard, 75 006, Paris), qui devient le carrefour des chemins de pèlerinage. Au programme : 2 tables rondes (« Le chemin qui guérit » avec Bernard Ollivier, Claire Colette et Nicolas de Rauglaudre ; et « On ne revient pas comme on est parti »), stands d’associations et dédicaces de livres, exposition de l’association Seuil, remise du Prix Pèlerin du témoignage (mention « En chemin ») à Bernard Ollivier et Bénédicte Flatet, « Messe du pèlerin », repas festif, jeu de piste dans Paris sur les traces des pèlerins du Moyen Age. Un événement coorganisé par l’hebdomadaire Pèlerin et le Forum104, en partenariat avec Compostelle 2000.
Rens : 01 45 44 01 87 (Forum104) – itinera arobase club-internet.fr – www.pelerin.com (rubrique « Pèlerinages »)
Le vendredi 20 janvier 2017 à 20 h salle Jacques Brel à Montreuil-Juigné (49, Maine-et-Loire) (10 km au nord-ouest d’Angers) Cette projection d’une heure quarante sera suivie d’un échange avec le public. Je remercie la commune de Montreuil-Juigné pour son invitation. Si vous n’avez pas encore vu le film ou si vous souhaitez le revoir, pensez à réserver rapidement par mail ou par téléphone. Si vous pensez que des amis peuvent être intéressés, n’hésitez pas à faire suivre l’info. Un grand merci et à bientôt j’espère ! xavier.vallais@orange.fr tél : + 33 6 72 84 07 91 ou le 06 88 42 562 83 Une projection de qualité. Entrée Gratuite
Le gîte associatif de Baziège est fermé définitivement depuis le 30 novembre 2016. L’ACSJOccitanie a récemment aménagé un nouveau gîte qu’elle va gérer et qui va ouvrir ses portes à partir du 1er avril 2017 à l’adresse suivante : 8 chemin de la Tuilerie 31450 AYGUESVIVES. Les saisons d’accueil seront du 1er avril au 30 octobre (avec un hospitalier pour accueillir les pèlerins). Le gîte comportera, à l’ouverture : 8 couchages répartis dans deux chambres (une chambre de 3 lits et une de 5 lits). Le carnet de pèlerin (crédencial ou creancial) est obligatoire pour être hébergé. Les touristes voyageant sur les routes vers St-Jacques en voiture ne sont pas admis. Priorité est donnée aux marcheurs avant l’accueil des cyclistes. Nuitée à 15€. Tél. : 05 34 66 30 09.
texte proposé par Bernard et Fafa (Gite Ultreia)
Les gîtes d’étape (albergues):
À part les montagnards habitués aux refuges et les (anciens) routards qui connaissent les auberges de jeunesse, peu de gens connaissent les gîtes d’étape et leur fonctionnement.
Ils sont de trois types : communautaires (mairie, paroisse …), associatifs ou privés.
Seuls les gîtes de plus de 15 places sont soumis à certaines règles de sécurité et d’hygiène car considérés comme établissements recevant du public (EPR).
Les autres ne sont soumis qu’à une déclaration d’ouverture en mairie, la notion de gîte d’étape n’étant pas spécifiquement réglementée en France.
Les « donativos »:
Auberges plus fréquentes en Espagne qu’en France, dans le plus pur esprit du chemin, où chacun paie ce qu’il veut et ce qu’il peut. Devant les abus, de nombreux donativos annoncent maintenant « Donativo, minimum x Euros ». Très courus, ils fonctionnent sans réservation.
Les refuges (refugios):
Ceux que vous rencontrerez sur les chemins de St-Jacques ne sont rien d’autre que des gîtes d’étape. N’ont droit à l’appellation réglementée « refuge » que les gîtes d’étape qui ne sont pas accessibles par un moyen motorisé. Les vrais refuges sont soumis à une réglementation très stricte et ont par ailleurs l’obligation de mettre à disposition un abri clos et gratuit, accessible en permanence aux randonneurs.
Les gîtes (casas rurales):
Meublés privés autonomes, déclarés en mairie, en général proposés à la location touristique pour une semaine… En période creuse, certains gîtes acceptent des locations ou des hébergements pour une nuit.
Les chambres d’hôtes, chambre chez l’habitant, chambre à la ferme, Bed and Breakfast… (habitaciones)
Comme le nom l’indique, une chambre avec éventuellement sa salle de bains privative. Petit-déjeuner en général inclus dans le prix. Restent bien entendu encore, les hôtels, les campings et… la belle étoile ou la grange à foin (mais ne rêvez pas trop sur cette dernière solution…)
Réserver ou pas son hébergement?
Dans la tradition jacquaire, le pèlerin marche en fonction de ses envies et de ses capacités du moment ; ses étapes ne sont donc pas programmées à l’avance et la vraie liberté réside là ; vous ne la rencontrerez pas si vous êtes tenus, ou plutôt si vous vous êtes astreints à un tableau de marche. Imaginez par ailleurs, les rencontres qu’une telle gestion de l’instant procure. Alors oui, avancez comme il vous semble bon sur le chemin, arrêtez-vous quand vous le souhaitez, prenez votre temps, ne vous fixez pas la contrainte d’un but à atteindre, pour une fois que vous pouvez faire ce que vous voulez…
Bien entendu, cela suppose de ne pas faire porter son sac et de se voir contraint de temps en temps à être un peu imaginatif, voire audacieux certains soirs. Si les hébergements sont complets, n’hésitez pas à dévier votre chemin de quelques centaines de mètres, vous y trouverez souvent de bonnes volontés ravies de vous accueillir et souvent dans un esprit totalement désintéressé. N’hésitez pas à demander aux prêtres, si vous les trouvez…, quelles sont les familles de la paroisse susceptibles de recevoir un pèlerin. Sachez quitter les hordes et les chemins battus, cela fait aussi parfois beaucoup de bien…
Si vous réservez, ce qui est parfois préférable pour certaines étapes très courues, ne réservez qu’un seul hébergement et non pas, à 21, 26 et pourquoi pas si la forme y est à 31 kms du départ.
Le développement des « No show » (Ne se présente pas) est astronomique sur le Chemin et la gestion des places disponibles suite à de tels comportements devient complètement impossible, d’autant que bon nombre ne prennent même pas la peine de téléphoner pour annuler leur réservation. Pensez aux autres pèlerins qui se verront refuser des places qui resteront au final vides. Pensez aux hébergeurs qui ont préparé les repas, qui vous attendent et refusent, qui ne rempliront pas leur gîte… et ne vous dîtes pas « Ce n’est pas grave, avec tout ce qu’ils gagnent grâce au Chemin … », c’est très très loin d’être vrai …!
Si un tel phénomène continue à se développer, il n’y aura bientôt plus que des gîtes avec réservation obligatoire et règlement anticipé par Paypal ou autre… Que restera-t-il alors du Chemin ? Pensez-y !
Et puis, si vous avez réservé votre place il y a assez longtemps, n’hésitez pas à passer un petit coup de fil la veille ou le jour même pour bien confirmer votre arrivée, c’est souvent apprécié et représente pour vous une garantie supplémentaire.
FILM : Un Chemin de Compostelle Le vendredi 20 janvier 2017 à 20 h salle Jacques Brel à Montreuil-Juigné (49, Maine-et-Loire) (10 km au nord-ouest d’Angers) Cette projection d’une heure quarante sera suivie d’un échange avec le public. Je remercie la commune de Montreuil-Juigné pour son invitation. Si vous n’avez pas encore vu le film ou si vous souhaitez le revoir, pensez à réserver rapidement par mail ou par téléphone. Si vous pensez que des amis peuvent être intéressés, n’hésitez pas à faire suivre l’info. Un grand merci et à bientôt j’espère ! xavier.vallais arobase orange.fr tél : + 33 6 72 84 07 91 ou le 06 88 42 562 83 Une projection de qualité. Entrée Gratuite
Quelques règles fondamentales de la vie en gîte
– Avant tout, respect des hospitaliers et des règles du gîte (horaires …)
– En cas de réservation, informer au plus tôt le gîte si retard ou impossibilité de venir
– Laisser ses chaussures de marche, habits mouillés et bâtons à l’entrée
– Ne jamais poser son sac à dos sur le lit (contamination des punaises de lit)
– Occuper un seul lit sans éparpiller ses affaires sur d’autres.
– Ne prendre qu’un oreiller et qu’une couverture que l’on replie le matin.
– Partager l’eau chaude avec les autres, économiser l’électricité et le chauffage
comme à la maison.
– Éviter les crèmes, embrocations diverses, mercure au chrome, talc … sur les draps
– Laver son linge et ses chaussures dans les endroits prévus et non pas dans les lavabos
– Étendre son linge aux endroits équipés pour
– Faire sa vaisselle et ranger la cuisine
– Ne pas manger et boire dans les chambres
– À partir du couvre-feu, se déplacer et s’éclairer à la frontale
– En cas de départ matinal, préparer son sac la veille, le laisser à l’extérieur de la chambre, mettre son réveil sous l’oreiller
– Ne pas oublier le vieux dicton espagnol : « El cliente exige, el peregrino agradece. »
À suivre, bien d’autres thèmes possibles dans cette rubrique ouverte aux hospitaliers
Il n’y a pas si longtemps il était possible pour les pèlerins de rentrer dans les églises et cathédrales du Camino Frances sans payer. L’entrée dans l’église de Villalcazar de Sirga est payante depuis plusieurs années. DOMMAGE. L’entrée dans l’église Saint Martin à Fromista est payante depuis plusieurs années. DOMMAGE L’entrée dans l’église de Santo Domingo de la Calzada est maintenant payante. DOMMAGE.
L’entrée dans la cathédrale de Burgos est payante depuis plusieurs années (avec une réduction pour les pèlerins). DOMMAGE. L’entrée dans la cathédrale de Leon est payante: 6€/pers (sans réduction pour les pèlerins). Le Saint Sacrement en a été enlevé. Il est précisé dès l’entrée que c’est un lieu touristique et non un lieu de prières. La recette des entrées est considérable et fait l’objet d’articles dans la presse locale. DOMMAGE. DOMMAGE que des lieux de culte et de recueillement se transforment en musée à l’entrée payante. DOMMAGE d’autant plus que le Pape François a décidé que l’année 2016 serait l’année de la Miséricorde avec pour symbole fort l’ouverture de toutes les portes des lieux de culte.
La rédac avec l’aide d’André….
Cette nouvelle idiotie de la part des autorités concernant les jaloux du donativo m’incite à vous livrer mon sentiment en élargissant mon point de vue sur le Chemin en général.
Je suis en colère !
Rendons le Chemin aux Pèlerins ! (aux vrais)
Après le scandale de Saint-Privat-d’Allier, voici celui du Soulié ! Comme je l’ai écrit sur la pétition de soutien à ce gîte « donativo », on nous a volé notre Chemin ! Mais de quel droit des rapias peuvent-ils s’en prendre à des gens qui ne demandent qu’à rendre service, dépensant sans compter leur temps, hébergeant et nourrissant les pèlerins qui passent par là sans rien demander en retour si ce n’est qu’une participation à la hauteur des moyens de chacun ? De quel droit tout d’abord viennent-ils faire du commerce sur un chemin de pèlerinage s’ils ne savent pas ce qu’est la charité chrétienne ? Ils n’ont rien à y faire ! Les coquillards sont encore bien présents !
Par le passé, les pèlerins vivaient de partage ou d’aumônes, mangeaient ce qu’on leur donnait, dormaient où on voulait bien les recevoir, soit dans des auberges pour les plus fortunés, soit dans les établissements religieux, soit dans des granges (je me demande si les brins de paille étaient bien aux normes et de la taille réglementaire ?), soit à la belle étoile ce qui, par beau temps, est merveilleux pour suivre la voie lactée vers Santiago.
Et puis le commerce est arrivé, chacun voulant tirer profit du Chemin, les gîtes, les hôtels, les restaurants, les communes, les agences de voyage, la fédération des randonneurs du dimanche, chacun se voulant sur le chemin historique ce qui ne veut strictement rien dire ! Et quelle hypocrisie de la part de certaines associations jacquaires (Dieu merci, pas toutes) qui, de peur de perdre des « clients », crient haut et fort qu’il n’y a rien de religieux dans leur démarche !
Et la politique s’en mêle avec le « Chemin culturel de l’Europe ». Ont-ils honte de dire que c’est un Chemin chrétien ? Alors pourquoi marcher sur un chemin de pèlerinage, ne pas faire une randonnée vers Tataouine ou Fouillis-les-Oies au lieu d’encombrer le Chemin, et pourquoi ces gens-là vont-ils à la messe des pèlerins à Santiago si leur démarche n’a rien de religieux ? Bien sûr, certains diront qu’ils le font dans un but spirituel, pourquoi pas ? Mais c’est reconnaître intrinsèquement qu’il s’agit bien d’un chemin de pèlerinage où on peut partager ses idées et ses convictions si ce n’est ses croyances.
Et je ne parle pas des « petits sacs » ! Bien sûr il y a des personnes qui, pour des raisons de santé, ne peuvent pas porter leur sac et je les respecte, mais c’est heureusement une minorité, la majorité profite du chemin alors qu’elle ne le mérite pas et encombre bien souvent les gîtes pèlerins, mais la noria des taxis et des bus se nourrit aussi sur la bête et y trouve son compte !
Quand fera-t-on enfin la différence entre tourisme, randonnée et pèlerinage ?
Pour ma part, j’avais parcouru le Camino Francès en 2008 et j’avais trouvé à l’époque qu’il y avait bien des gens dont je ne comprenais pas ce qu’ils faisaient là à part profiter de l’intendance existante à la disposition des pèlerins (il est vrai que pour un touriste une albergue à 6 € c’est plus rentable qu’un hôtel étoilé) ; j’ai reparcouru ce Chemin cette année et je suis complètement écoeurée par le mercantilisme qui s’est encore accru et cette foule qui FAIT le Camino comme on FAIT les pyramides ou les États-Unis. Et en plus de prendre la place des pèlerins, ça marche en troupeaux et ça fait énormément de bruit.
Et je ne parle pas des innombrables bouquins où certains essayent de tirer profit de leur expérience plus ou moins objectivement et honnêtement, ça peut aussi rapporter des sous !
Bon, j’arrête de râler, en espérant que cet effet de mode va rapidement s’estomper, que les média de tout poil vont oublier le Chemin et que la paix et la sérénité pourront revenir bientôt sur ce cher pèlerinage.
Jacquairement vôtre,
Marie marie.gagneur arobase club-internet.fr
Gîte plus appartement sur le GR 65, Chemin du Puy, entre Cahors et Moissac. Pour fixer un rendez-vous, tél. : 05 63 29 11 85 ou port. : 06 85 31 71 31
Site www.lesfiguiers-lauzerte.com
michel.reversat@wanadoo.fr
À VENDRE Gîte 6 place sur la voie d’Arles (Aude) Pour des raisons personnelles, je mets ma maison équipée pour l’accueil de six pèlerins à vendre : une chambre partagée avec quatre lits et une chambre deux lits + sanitaire non privatif. Coin cuisine, jardin et terrasse. À 1,2 km du GR653, entre Castres et Toulouse. Contact La Passeur-elle 04 68 23 17 71
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Le gîte du Pèlerin Saint-Jacques, au Puy-en-Velay, accueillera les pèlerins du 1er avril au 15 octobre 2017.
Situé à 100 mètres de la cathédrale, il dispose de 27 lits en petits dortoirs et box. Il fonctionne selon le principe de la libre participation aux frais. Pour être hospitalier, il faut avoir fait tout ou une bonne partie du chemin, être adhérent d’une association jacquaire, être en forme physique et morale. Il faut aussi accepter de respecter le règlement des hospitaliers de ce gîte et s’engager, pendant une période de 10 jours consécutifs.
Pour plus de précisions, vous devez consulter le site de l’ARA : www. amis-st-jacques.org, onglet hospitalité, à partir de début décembre pour récupérer la fiche d’inscription à envoyer avant le 15/01/2017 à : COSTE Christiane (cf. ses données sur le site à l’onglet hospitalité). Si vous êtes hospitalier(e) pour la première fois, au Puy-en-Velay, il vous sera demandé de participer à une session de préparation à l’hospitalité. Inscription à la session de préparation à l’hospitalité au Puy-en-Velay en mars 2017
La commission hospitalité de l’Association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques organise en mars 2017, pour la neuvième année consécutive, une session de préparation à l’hospitalité pour les futurs hospitaliers. Cette session est ouverte aux personnes qui seront hospitalières au Puy-en-Velay ou ailleurs en France, mais aussi en Espagne. Elle aura lieu du lundi 27 mars à 18 h au jeudi 30 mars 2017 à 16 h. Les séances sont bâties autour de 5 axes de travail / réflexion : la fonction d’hospitalité, les aspects historiques et culturels du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, le patrimoine historique et religieux spécifique au Puy-en-Velay, une réflexion spirituelle sur l’hospitalité et les conduites à tenir en cas de problèmes sanitaires ou de sécurité. Pour suivre cette session il est nécessaire d’avoir fait le chemin, du moins en grande partie. Le prix demandé à chaque participant pour suivre la session est de 60 euros (hébergement, repas, location de salles, visites, etc.).
Si vous êtes intéressé(e) : vous devez consulter le site de l’ARA : www.amis-st-jacques.org, onglet hospitalité, à partir de début décembre 2016 pour récupérer la fiche d’inscription à renvoyer avant le 15/01/2017 à Christiane COSTE
(cf ses données sur le site à l’onglet hospitalité).
À Lourdes dans les Hautes-Pyrénées, le Centre Jacquaire situé au 16, boulevard de la Grotte, cherche des bénévoles pour la saison 2017, l’accueil est ouvert du mois d’avril au 31 octobre ; les heures d’ouverture sont de 9h à 19h. Les bénévoles sont logés gratuitement dans un studio seul ou en couple pour un séjour minimum d’une semaine, s’adresser à Daniel au 06.30.17.86.82
Le gîte COMPOSTELA à Montréal-du-Gers organise sa session 2017 pour l’Espagne* et la France (l’accueil et sa tradition, les attitudes et le travail de l’hospitalier, la description des lieux d’accueil en France et en Espagne), les vendredi 24 mars (soir), samedi 25 mars et dimanche 26 mars 2017. Renseignements et inscriptions auprès de herve.haller@gmail.com
* les « hospitaleros voluntarios » demandent à avoir suivi ce type de session
Pour recevoir gratuitement le bulletin Camino par courriel tous les mois, pensez à vous abonner ! Il suffit d’envoyer un message à cette adresse : bulletincamino@aol.com
L’automne et le bon moment pour découvrir le chemin de Saint Jacques, on peut encore s’attendre en septembre à de belles journées tout en évitant les grosses chaleurs. Le chemin nous appelle encore une fois en 2016 en accompagnant un couple d’amis italiens. Sonia et Paolo, charmant et chaleureux au tempérament transalpin. Rencontré en 2015 sur le chemin portugais, nous nous étions donné rendez vous pour un nouveau voyage en France pour un départ du Puy.
Sur Youtube notre rencontre en 2015 https://youtu.be/n5zNbICh1qY
Paolo ne parle pas le français, s’exprime beaucoup avec les mains et veut absolument apprendre la chanson Ultreïa. Sonia qui s’exprimera en italien, nous fait partager sa sensibilité et sa joie de vivre en français. Les paysages de la Margeride et de l’Aubrac nous conduiront jusqu’à Conques dans cheminement ou Sonia et Paolo nous feront part de leur joie et de leurs craintes dans une volonté inébranlable de partager ces moments inoubliables avec un humour à l’italienne.
Je vous prose de regarder le film que j’ai réalisé qui s’appelle CAMINO À L’ITALIANA
Amitiés jacqueries Daniel et Arlette
dborza arobase orange.fr
N’aie pas peur
N’aie pas peur.
Tout ce dont tu as besoin Est déjà en toi.
Tu ne le sais pas encore,
Mais cela deviendra clair.
D’autres sur le chemin t’enseigneront.
Dieu te montrera le chemin.
Aie confiance, crois.
N’aie pas peur.
Quelqu’un qui t’attend depuis toujours Te prendra la main.
Tous tes besoins seront comblés
Même avant que tu n’aies à le demander.
Laisse aller ton illusion de contrôle.
Lâche prise, laisse Dieu.
Aie confiance, crois.
N’aie pas peur.
Quand finalement après ta longue marche
Tu regarderas la magnifique cathédrale
Tout ton être chantera.
Tes peurs, anxiétés doutes et inconforts
Seront transformés en une joie profonde.
N’aie pas peur.
Laisse-toi aimer.
Aie confiance, crois.
Le chemin continue même après Compostelle.
Linda Magher. Pèlerine Québécoise. Juillet 2007
Bonjour, je m’appelle Philippe Dufloux,
En 2016, j’ai décidé, suite à une disponibilité professionnelle, de relier les 6 principaux chemins de Compostelle (inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO) en une seule fois, soit environ 5000 kilomètres en 5 mois…
Bien sûr, je n’en suis pas à mon coup d’essai: j’ai déjà effectué 2 fois le pèlerinage de Compostelle en entier de Vézelay à Santiago/Fistera et du Puy en Velay à Fistera et Muxia.
J’ai également fait des parties de la voie d’Arles et de Tours ainsi que dans un autre domaine, la descente de la Loire en canoë, en entier, du Mont Gerbier de Joncs à Saint-Nazaire (écriture d’un livre-témoignage)
Mon périple a commencé le 22 juillet et j’ai terminé la voie du Puy en Velay et celle de Vézelay (par Nevers) en la remontant depuis la stèle de Gibraltar, où les chemins se rejoignent.
J’ai ensuite emprunté la branche ouest de Vézelay (Bourges) jusqu’à la Charité sur Loire, je suis actuellement (c’est-à-dire au moment où j’écris ces lignes, le 15 septembre) en train de suivre la Loire par les GR3 et 31, jusqu’à Orléans pour ensuite redescendre par la voie de Tours, pour rallier le Camino Norte, jusqu’à Saint Jacques de Compostelle.
Arrivé à Santiago, si ma condition physique, mon matériel et surtout les conditions météo me le permettent (car nous serons au début de l’hiver) je remonterai le Camino frances et la voie d’ Arles à l’envers, pour une arrivée à Arles vers la fin décembre…
Mon but est multiple :
– Réaliser l’analyse heuristique des différents chemins, tant sur les plans religieux et spirituel, que du côté culturel, sportif et relationnel..
– Préparer une thèse universitaire sur les voies jacquaires, le formidable élan social qui s’est crée autour (hébergements, associations, sites dédiés, œuvres artistiques, communication, échange, partage, esprit d’appartenance à un nouveau genre humain ethnologique…) et son influence, au cours des siècles écoulés sur le paysage européen…
– Tester l’aptitude du corps humain à s’adapter à l’effort dans la durée, dans le but d’aider la recherche médicale dans ce domaine…
– Enfin, écrire un livre qui s’intitulera « Partout les chemins », dont une partie des bénéfices s’il y en a, seront reversés à la FFREE (Fondation sur la recherche sur l’épilepsie); ce livre donnera lieu à un cycle de conférences…
Je vous tiendrai bien entendu informé des suites de ce périple au long cours sur les chemins de Compostelle, que vous pourrez suivre également sur ma page facebook: « Philippe Dufloux » où je publie actuellement en « Public », c’est à dire visible par tous…
Au long de nos chemins de Compostelle, commencés en 2001, nous avons souvent et accueillis par des « hospitaliers » bénévoles et j’envisageais de tenir ce rôle pour « rendre » les services reçus mais Yvette, mon épouse, ne me suivait pas sur cette voie. Puis en juin 2011 j’ai vu la demande de Compostelle 2000 pour accompagner des PMR – Personnes (pèlerins) à mobilité réduite – sur le chemin de Compostelle, ce qui me semblait correspondre à mon désir de me rendre utile sur les chemins, et c’est pourquoi j’ai retrouvé le ce 3 juillet 2011, au pied de la tour Saint Jacques à Paris, l’équipe qui entamait le chemin vers Compostelle. Un peu surpris car je n’avais pas eu de précisions sur le rôle d’accompagnant. Cette première étape nous a conduits à Tours. Je me suis bien habitué aux différentes tâches qui nous sont évolues : lever, habiller, faire la toilette, faire manger un PMR, tirer les joëlettes, participer à la cuisine, déménager le camp, etc…
J’ai donc continué les années suivantes qui nous ont amenés successivement à Bordeaux, Roncevaux, Leon, Burgos et Santiago de Compostela en 2016.
Ce fut une grande émotion jeudi matin 14 juillet quand nous sommes arrivés en fanfare devant la cathédrale, les organisateurs avaient requis la participation d’une joueuse de cornemuse. Un PMR a fait le chemin complet, et quatre autres étaient à l’arrivée, certaines ayant fait une à cinq étapes. Cette expérience a été très riche pour moi, les PMR malgré leurs handicaps ont une force et une joie de vivre étonnantes. Le groupe a toujours été soudé et dans la bonne humeur. Nous avons connu la chaleur, le froid, la vie sous tente n’est pas toujours agréable. Certains passages étaient acrobatiques et souvent nos n’étions pas de trop à quatre pour tirer les joëlettes mais il n’y a jamais eu de problèmes.
Pour découvrir ce que nous avons vécu rendez vous sur le site de Compostelle 2000 ou pour cette année http://www.compostelle2000.org/index.php/Le-pelerinage-d-ete/pelerinage-2016.html , vous pourrez y voir notre arrivée au son de la cornemuse.
Un nouveau chemin devrait démarrer l’an prochain sur la voie d’Arles, mais je n’y serai pas, en effet si j’ai pris grand plaisir à accompagner les PMR, je ne me sens pas le courage de recommencer et de plus cela grève trop mon budget. Compostelle 2000 recherche pour ce prochain pèlerinage des organisateurs : logistique, gestion du planning du camp, responsable du pélé, etc…,
Toutefois je reste en contact avec des PMR puisque j’ai récupéré deux joëlettes de Compostelle 2000 et les ai données à l’accueil de jour des APF de ma ville, Brie Comte Robert, nous en emmenons en randonnées en partenariat avec notre club de marche les Galoches Briardes.
Gilbert Site pelerin-detoiles.net
Ps : Je part sur la Via Francigena avec mon épouse en 2017, nous avons plus de 70 ans tous les 2 mais la marche journalière nous maintient en super forme. Je suis preneur d’un retour de voyage et d’expérience de ceux qui auraient déjà fait ce beau chemin vers Rome.
Merci à tous de vos retours amicaux.
Mon courriel : gilbert.besnier arobase free.fr
Vient de paraître : « En Chemin j’ai rencontré… » Éditions Jeanne d’Arc
Un nouveau livre sur le Camino, écrit par un pèlerin qui a effectué le Chemin de Saint-Jacques, du Puy à Fisterra, en 2013 et 2014, vient de paraître. Cet ouvrage est à la fois un guide, un récit de voyage, une évocation historique et géographique, une narration de rencontres et de témoignages et une somme de réflexions et de pensées inspirées par le Chemin. Son but est de faire vivre ou revivre le Chemin au lecteur, de satisfaire la curiosité de ceux qui le découvrent, et peut-être d’éveiller leur envie, de donner aux postulants des informations et de confirmer leur désir, et aux jacquets de se remémorer la joie qui fut la leur et qui demeure au fond de leur cœur.
Disponible sur les sites Editions Jeanne d’Arc-FNAC-Espace Culturel Leclerc. (25€ ou 23€50)
Inspiré de seize années d’accueil des pèlerins, et de son pèlerinage à St Jacques il y a vingt ans. Selon ceux qui l’ont lu : Un livre qui fait du bien ! Pour le commander, 07-87-72-07-82. (Camino vous informe que Ce livre est vendu à prix coutant, sans aucun bénéfice pour l’auteur qui est auto-edité, livre en vente à 7€)
bethanie-eauze.blogspot.com
ATTENTION : À partir de Villetelle, 3ème étape de la voie d’Arles, ou Via Tolosana, un pèlerin nous fait remarquer que le chemin historique (voie romaine VIA DOMITIA) a été récemment rebalisé. Il faut bien informer les pèlerins de ne pas tenir compte de la balise GR rouge et blanche positionnée 30 m après l’entrée dans le village de VILLETELLE et qui voudrait leur imposer de tourner à droite, mais de se diriger à gauche jusqu’à l’église. Le balisage jacquaire jaune et bleu réglementaire commence à cet endroit. Au stop, continuer tout droit (D 110e1 direction LUNEL), passer devant la Mairie. Dépasser le giratoire et au nouveau stop après l’abribus, tourner à droite chemin de Montpellier. Bien suivre ce même balisage sur 13,3 km. Ami pèlerin, « à chacun SON chemin » mais sache bien que l’itinéraire historique rebalisé aux couleurs de l’Europe fait économiser près de 6 km sur l’étape. En effet, ce tronçon du GR 653 a été détourné pour satisfaire certains intérêts… et avec en plus de nombreux kilomètres supplémentaires de bitume…, bref ! C’est un vrai piège à… pèlerins…
Merci de diffuser cette information le plus largement possible, dans les réunions et sur les sites Internet des associations du Languedoc, de PACA et de Midi-Pyrénées !
Je ne sais pas si mars est la bonne période pour marcher en Israël depuis Acre jusqu’à Jérusalem. Il y a un guide, mais en italien. Si quelqu’un a fait ce chemin, nous serions ravis d’avoir des informations. Est-ce raisonnable de faire ce trajet dans le contexte actuel ? Merci d’avance à tous.
bertrandramesarobasehotmail.com
J’ai effectué cette année GRENOBLE/COMPOSTELLE, je souhaiterai faire début 2017 COMPOSTELLE/PORTIMAO(Portugal), j’ai acheté il y environs deux mois sur votre site le guide LISBONNE /COMPOSTELLE. Pouvez vous me dire si vous connaîtriez des personne qui ont effectué tout ou partie de ce chemin dans ce sens et qui voudraient bien communiquer leur expérience pour l’orientation essentiellement car c’est le chemin inverse du guide.
Michel Glandut eve.glandut arobase gmail.com
Nous partirons sur la Via Francigena au printemps 2017. Nous sommes intéressés par tous les renseignements concernant le chemin lui-même, les hébergements (auberge, pension religieuse, petit hôtel, chez l’habitant…). Merci d’avance pour vos informations et conseils avisés. thierrypierson arobase hotmail.fr
Gîte plus appartement sur le GR 65, Chemin du Puy, entre Cahors et Moissac. Pour fixer un rendez-vous, tél. : 05 63 29 11 85 ou port. : 06 85 31 71 31
Site www.lesfiguiers-lauzerte.com
michel.reversat@wanadoo.fr
Après votre pèlerinage, une autre expérience du Chemin de Saint Jacques. L’Association des Amis et Pèlerins de St Jacques du Limousin Périgord recherche des hospitaliers pour ses refuges de La Coquille, Sorges et Périgueuxsur la Voie de Vézelay.
Merci de prendre contact sur notre site :
compostelle-limousin-périgord.fr
jacques.gautraud arobase orange.fr
Jeune retraité, je viens de réaliser un vieux rêve de marcher jusqu’à Compostelle. Adhérant à l’association Compostelle 41, je suis parti de ma maison à St Palais sur Mer (17) le 1er Mai 2016 avec un ancien collègue de travail et ami par la voie du littoral de Soulac à Bayonne puis le Camino del Norte et arrivé à Santiago le 21 juin après 1400kms…et des paysages magnifiques….de belles rencontres….une belle leçon de VIE. Je souhaite retrouver un pèlerin qui a cheminé avec nous… nommé Christian SANTIAGO, et oui ! de nationalité hollandaise, polyglotte, septuagénaire en pleine forme et parfait imitateur du coucou après des journées… et des soirées bien arrosées !
Mon prénom est MICHEL et mon collège CLAUDE (il tirait un chariot Carix) et était donc très remarqué. Par avance, MERCI, aux pèlerins qui pourraient me renseigner. Mon contact: momami arobase orange.fr